Les barrières psychologiques de l’homme face à l’invisible: P 489


Les barrières psychologiques de l’homme face à l’invisible

 

La dimension du mental de l’homme n’a aucune limite en elle-même, sauf dans sa façon de penser. L’évolution de la conscience humaine démontrera que le mental humain est un territoire psychique de vaste dimension à l’intérieur duquel l’être peut mesurer et tester sa réalité de façon illimitée. Cette qualité du mental supérieur mettra fin à l’esclavage psychologique et psychique de l’homme, esclavage séculaire conditionné par l’inconscience culturelle et raciale des peuples et de leur histoire. Cette relation culturelle a court-circuité le mental de l’homme et l’a forcé à se nourrir d’idées mortes, qui n’ont aucune relation avec la réalité des sphères auxquelles il appartient par sa nature cosmique et universelle

L’homme a été saturé d’idées conformes à ses craintes subconscientes. Au cours de l’involution, il a été forcé graduellement à s’adapter psychologiquement et psychiquement à un système de pensée qui cherchait à le sécuriser le plus possible, en raison de son lien étroit avec la matière. Ce fut dans l’étude de la matière solide qu’il parvint à investir la plus grande part de sa science ; tout autre plan de la réalité lui fut imposé par les religions pour le faire évoluer selon des lignes de forces puissantes, capables de le maintenir dans une mentalité de plus en plus exposée à la diminution de sa volonté créative. L’action des religions sur la conscience humaine fut extrêmement nécessaire et inévitable, car l’homme ne possédait pas encore le pouvoir de savoir par lui-même, et ainsi différencier le réel cosmique des sphères et les illusions subtiles mais inévitables des religions ou des systèmes philosophiques.

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C’est à cause de cet encadrement, dont la force de conditionnement a grandement diminué chez les nations matériellement développées, que l’homme n’a pas encore dépassé les limites de sa conscience subjective, colorée par l’influence des siècles.

Le prochain cycle fera éclater cette condition, alors que de nouvelles connaissances seront révélées à l’homme, nées de son propre savoir en vertu du lien universel rétabli entre lui et les sphères. Jamais plus l’homme conscient ne vivra de connaissances spéculatives ; son contact étroit avec l’invisible sera concret, et sa relation de communication mentale avec ces sphères deviendra équivalente à son niveau d’évolution, c’est à dire à sa capacité personnelle de pouvoir en supporter l’expérience. Les barrières psychologiques disparaîtront dans un temps relativement court, car la communication sera le plus grand choc psychologique qu’il aura connu dans sa vie quant à sa réalité universelle du mental en évolution. L’homme ne pourra plus retourner en arrière, sa conscience pouvant enfin saisir concrètement la réalité qui la sous-tend et lui donne expression. Il découvrira que sa condition psychologique subjective l’avait obligé à demeurer vulnérable à toutes les formes de mensonges possibles perpétrés par des forces inconnues et occultes ; celles-ci utilisent la vérité pour voiler le réel, et ainsi empêcher l’être humain d’être pleinement intelligent de ce qui se passe sur les autres plans de la vie planétaire et cosmique.

L’être involutif a connu une conscience perturbable, alors que l’homme nouveau sera imperturbable dans sa conscience, à cause de l’absence de crainte qu’il développera face à ses états intérieurs. Il n’en vivra plus le déséquilibre, car il aura compris le lien étroit entre sa conscience psychologique et sa conscience voilée. C’est l’absence de lien entre ces deux niveaux de vie qui a rendu l’homme si vulnérable, et l’a forcé à se replier derrière le mur de la conscience subjective.

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L’homme ancien a dû se protéger contre les profondeurs de lui-même, incapable de s’aventurer sans danger dans les domaines occultes de la vie. Ceux-ci ne pouvaient donner de réponses intelligentes et intégrales à sa recherche, puisque lui-même n’était pas suffisamment évolué dans son principe mental pour survivre à la crainte psychologique qui accompagne toute recherche de l’homme au-delà des limites de sa conscience égoïque et primitive.

Les barrières psychologiques de l’homme involutif viennent de son inhabilité millénaire à saisir cette couche du mental humain qui surplombe le plan égoïque de sa conscience spirituelle. L’homme nouveau percevra profondément cette couche de la conscience planétaire et expérimentale. La qualité subjective de la conscience psychologique retarde l’expression de la véritable nature de l’homme, et le force à vivre des débris de son expérience sans en réaliser le fondement irréel. L’homme vit selon une notion de la vie qui lui fut inculquée au lieu d’évoluer et de vivre selon une science intérieure fondée sur l’universalité de la vie mentale supérieure, au-delà du seuil psychologique du moi expérimental. L’être humain est plus grand que sa dimension actuelle ; il appartiendra, un jour, à la race des seigneurs.

L’invisible détient les clés de la conscience humaine, et l’homme détient le pouvoir sur la matière. Cela constitue la réalité de l’homme, et l’avenir de la race humaine repose sur elle. Non seulement l’homme nouveau est-il en évolution sur terre, mais son ascension vers le pouvoir sur la matière fait déjà partie de la nouvelle réalité planétaire, bien que cette réalité ne soit pas encore manifeste dans le monde à l’échelle des masses. Les forces de vie qui pénètrent aujourd’hui la conscience de l’homme appartient déjà à son avenir, unifiant le matériel et l’invisible dans une même expérience. La séparation des plans n’est qu’une illusion de la conscience humaine, qui s’efface peu à peu de la conscience de l’homme avancé. La fin du cycle s’ouvrira sur un nouveau plan d’évolution coïncidant parfaitement avec ce que l’homme a toujours inconsciemment su, c’est-à-dire son appartenance à un monde supérieur et immortel. La vie de l’homme nouveau ne s’apparentera en rien à ce que l’homme involutif aura connu, qui reposait sur une connaissance spéculative responsable de ses limitations psychologiques, psychiques, et de sa prétention à une vie illusoire qui ne pouvait le mener qu’à la mort.

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La prochaine évolution transformera l’homme jusque dans sa conscience matérielle ; non seulement pourra-t-il enfin entrer en contact avec des plans de vie supérieure à celle de la matière, mais son corps matériel sera lui aussi transformé au contact de l’antimatière vivante et intelligente, qui viendra vers la terre pour y fixer un ordre nouveau. Les masses innombrables de la terre vivent dans la noirceur de leur conscience, car celle-ci est épuisée par le malaise qui accompagne tout âme s’incarnant dans un plan de vie qui n’a pas encore réalisé que la conscience d’une planète doit être élevée au-dessus de la nature inférieure de ses habitants, si cette dernière doit participer créativement à l’évolution galactique.

Les barrières psychologiques de l’homme involutif témoignent de son impuissance sur le plan matériel ; elles l’affectent sur le plan de sa vie personnelle, et aussi sur celui de sa vie universelle dont il n’a encore aucune conscience exacte. L’homme involutif est forcé de vivre comme un animal de haute évolution, au lieu de connaître la grandeur de sa lumière ; celle-ci est bloquée par les forces de l’âme, qui utilisent l’ego pour cacher les secrets de la vie et empêcher que l’homme ne se libère de cette condition humaine qu’il endure depuis qu’il est sur terre dans un état de conscience déchue. L’ego de l’homme inconscient est rempli d’illusions ; il se nourrit d’elles et fait de sa vie un vacuum progressif. Il n’est pas surprenant que l’homme cherche à être heureux, au lieu d’être intelligent en conscience, capable ainsi de comprendre parfaitement sa vie et la vie, le matériel et l’invisible.

L’involution a complètement dissocié la conscience humaine, et l’a forcé à se créer une réalité de plus en plus irréelle. L’homme involutif s’éteint de lui-même dans une existence catégorique, car il ne possède pas la force mentale pour aller au-delà de sa pensée subjective, excepté dans l’exercice de certaines folies qui représentent de plus en plus le mode de vie moderne, où les peuples des nations développées sont de plus en plus frappés d’impotence devant la dislocation de leur société mécanisée. L’abolition des barrières psychologiques de l’homme est la seule issue à sa condition cyclique. Le temps viendra où il lui sera nécessaire de prendre sa vie en main, de découvrir dans le monde le foyer d’une science nouvelle, qui lui ouvrira les portes de la vie.

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Cette science est déjà sur le globe, mais ne sera manifestée qu’à travers les mouvements subtils de la conscience nouvelle qui se formera graduellement à travers ces individus appelés demain à fonder la nouvelle conscience de la terre, et qui vivront cette conscience au-delà de l’inconscience de l’humanité en général.

L’être humain est conditionné par sa civilisation ; sa conscience est animée par la conscience collective. Toute expérience profonde dans les domaines occultes du réel et du supramatériel constitue pour l’ego inconscient une menace à sa sécurité psychologique, instituée de toute pièce par la conscience collective de sa race et de sa culture. Lié par affinité involutive, l’homme ne peut développer une identité intégrale, car le moi inconscient est trop affaibli pour supporter le lourd fardeau de sa science intérieure.

L’investiture de l’homme nouveau, ce développement d’une conscience parfaitement à l’abri des forces puissantes qui affligent à l’ego une perte de plus en plus grande de son identité, demandera que ce dernier puisse supporter l’isolation psychique de son moi en évolution vers une conscience absolue. Ce nouveau développement de la conscience psychologique ne sera plus assimilable par l’égrégore de la conscience collective. L’homme intégral ne connaîtra aucune limitation psychologique et sera totalement créatif. L’homme involutif a perdu sa force intérieure à cause de l’asphyxie de sa conscience. Le temps approche où il dénoncera ses conditions de vie fossilisées par les fausses impressions de sa conscience involutive, qui l’a graduellement renfermé dans le vase clos de l’inconscience totale. La perte de l’identité qu’il a connue est équivalente à une forme subtile de lavage de cerveau dont il ne pourra se libérer qu’au cours de l’évolution de la science du mental.

Les barrières psychologiques face à l’invisible ont été élevées au cours de l’involution par les forces subconscientes astrales qui, avec le temps, sont devenues permanentes. Ces forces minèrent graduellement la conscience humaine et remplacèrent le centre de gravité intérieur par une émotivité quasi continuelle ; la conscience de l’ego a perdu la capacité de vivre par rapport à l’énergie créative intérieure, il ne vivait que d’impressions extérieures à sa conscience et sous le contrôle des forces astrales.

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En renversant le rôle ancien de l’astral dans la programmation de la conscience humaine, l’évolution entraînera une véritable révolution dans le domaine de la psychologie et de la science psychique de l’homme. Ce dernier comprendra tout de l’invisible et de ses lois ; la conscience supérieure de la prochaine époque fera se lever les voiles sur la réalité objective des sphères qui, depuis si longtemps, avait défié la connaissance et plongé l’être spiritualisé dans l’ombre de sa propre lumière. Si l’homme a connu une telle résistance face à l’invisible, ce fut à cause de la grande tricherie entretenue contre sa conscience. Comme celle-ci n’était pas encore éveillée à la réalité de sa fusion, l’être humain est demeuré jusqu’à la fin du vingtième siècle esclave des forces occultes dont il ne pouvait contrôler l’information, car il n’avait pas compris les lois du mensonge cosmique à la base même de la structure psychique de l’inconscient collectif de l’humanité. Le terme occulte défie la nature même du réel, et tant que ce concept fera partie de la conscience involutive, l’homme n’aura pas compris que seul la conscience en fusion est force absolue, capable de déchirer les voiles de l’invisible et des domaines universels pour lui donner accès à la compréhension de ces plans.

L’occulte refait actuellement surface dans la conscience moderne et les forces astrales utilisent de nouveaux médiums d’influence pour consolider leur pouvoir. L’être humain ne réalise pas encore jusqu’à quel point ces influences deviennent de jour en jour les derniers aspects psychiques utilisés pour la manifestation d’impressions qui faussent la réalité de l’être. L’homme conscient conquerra ces formes d’influence et s’en libérera, car aucun plan ne pourra plus lui mentir ou le désinformer par des formes ne faisant pas partie du réel. Mais pour conquérir sa liberté et retrouver son identité, il lui faudra réaliser que sa conscience est la source de sa puissance comme elle peut être la raison de son esclavage, selon ce qu’il vit intérieurement.

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Au cours de l’involution, le contact entre l’homme et l’invisible se fit entre le plan astral et l’être, alors qu’au cours de la prochaine époque il se fera entre l’homme et le double, sur le plan mental que seul le double peut faire vibrer chez lui. Ainsi, l’homme sera libéré de la hantise qu’il eut de l’invisible ; le contact mental se fera entre lui-même et sa source universelle, ce qui donnera à l’être un autre niveau d’intelligence créative. Il ne vivra plus d’un contact avec les sphères astro-spirituelles qui maintenaient sa conscience sous leur domination et poursuivaient leur contrôle sur son mental. Son intelligence mécanisée et conditionnée retardait ainsi toute possibilité d’en arriver au développement de son identité réelle. La hantise de l’homme face à l’invisible a toujours été due au fait que l’astral ne voulut jamais répondre à ses questions concernant le réel, ni lui donner la clé d’évolution nécessaire afin qu’il puisse se libérer du connu et ainsi entrer dans son intelligence libre et créative. L’astral a toujours joué avec l’homme, car ses lois furent de tout temps anti-lumière, anti-homme, quel que fut le niveau du sacré sur lequel il fondait sa dualité.

L’homme a toujours été intéressé par l’invisible. Mais il fut toujours déçu à long terme de ses rapports avec ce plan car il était rattaché au monde de la mort, dont les entités ne pouvaient, à cause de leur propre ignorance des lois cosmiques de la vie universelle, intercéder dans l’évolution de l’humanité. Comme les entités de l’astral sont elles-mêmes prisonnières de leurs propres lois et de leur propre ignorance des lois cosmiques, seul l’homme en fusion pourra demain les faire valoir afin de les libérer de leurs plans et ainsi se libérer lui-même. Si l’humanité d’aujourd’hui était plus avancée dans l’évolution de sa conscience, la philosophie et la psychologie auraient fait de grands pas au cours des siècles dans la compréhension de la vie et du psychisme humain. Mais ce ne fut pas le cas. De nos jours, l’astral attaque de nouveau fortement l’homme, car il est su que le temps vient où l’être de lumière doit donner naissance à une nouvelle époque et à une nouvelle conscience parfaitement libre des lois de la mort. Les connaissances objectives et absolues de l’invisible se répandront alors sur le globe et les fils de la lumière briseront l’emprise de la mort sur l’humanité. L’ignorance disparaîtra de la surface de la terre. L’homme ne pourra plus croire. Il saura, et son savoir le libérera de ce qui, par le passé, avait été perçu comme la source ultime de la connaissance de l’invisible : la science occulte astralisée.

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L’évolution de la conscience supramentale permettra d’éliminer de la conscience planétaire les éléments nuisibles à son évolution, qui constituent une barrière au passage de pensées nées du lien universel. Lorsque l’homme ne sentira plus la menace de l’invisible dans sa vie, il apprendra à se référer à sa vibration, cette source inépuisable d’intelligence et de lumière, qui lui appartient depuis sa descente dans la matière. L’évolution fera un rapprochement entre l’invisible et l’homme, sans que ce dernier soit englobé par les forces psychiques périphériques d’une conscience astralisée et sensibilisée à des courants d’énergie inférieure à lui même.

L’homme nouveau ne perdra pas son identité au contact de l’invisible ; l’homme ancien, cet être spirituel de l’involution, ne pouvait prétendre à une intégration de son énergie créative lorsqu’il s’aventurait dans l’occulte de la conscience, car le contact avec les sphères était sous le contrôle des forces astrales qui se servaient de lui pour le garder dans l’ignorance de leur manipulation en le spiritualisant jusqu’à le magnétiser totalement par leurs impressions. Toute personne qui a eu le moindre contact avec les sciences de l’occulte s’est rendu compte du pouvoir d’influence exercé par ces forces sur sa conscience spirituelle en quête de réponses qu’elles ne lui fourniront que dans la mesure où elles auront sur lui une plus grande influence. La conscience de l’homme nouveau traversera complètement le plan astral. Cette conquête le mettra en contact direct avec son double, sa source, sa conscience ultimement universelle et parfaite. La source ne fait pas partie de l’expérience de la terre, elle ne fut jamais rendue incorporelle comme le furent les âmes, ces entités qui peuplent les plans astraux depuis le début de la mort.

L’homme nouveau sera totalement libéré des barrières psychologiques de l’ego dans sa lutte finale contre la manipulation psychologique de son moi. Tant qu’il n’aura pas dépassé les limites de ces barrières, il connaîtra la confusion, car elle est utilisée par l’astral contre lui pour semer le doute sur le pouvoir créatif de son mental, au-delà des impulsions astrales. L’homme en fusion aura accès complètement aux mystères de la vie et l’astral ne pourra l’en empêcher d’aucune façon. Jamais les morts n’admettront qu’un tel pouvoir puisse appartenir à l’homme tant qu’ils n’y seront pas contraints.

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Le jeu de la mort sera ainsi mis à jour et la conscience humaine intégrale deviendra une source de lumière pour l’astral. La conscience humaine n’aura plus de bornes ; elle sera établie à partir du lien entre le double et l’ego, quand celui-ci sera finalement libéré de ses limitations psychologiques.

L’homme sera totalement libre de l’inconscient collectif. Sa conscience supérieure bénéficiera de l’apport d’une nouvelle énergie dans mental, et la nature de la pensée supramentale naîtra de la fusion de l’être. Cette nouvelle vie mentale fera de l’homme un être dont l’intelligence ne sera plus barricadée à l’intérieur d’un inconscient collectif. L’homme nouveau ne vivra plus de la mémoire subjective de la race mais d’une pulsion créative activée à partir de son lien universel. Les barrières psychologiques seront renversées, car la conscience nouvelle de la prochaine époque ne pourra plus réfléchir ce qu’elle a réfléchi par le passé. La mémoire aura été progressivement épurée de ses aspects subjectifs et conditionnés.

Les barrières de l’homme face à l’invisible doivent disparaître si ce dernier veut en arriver à se connaître parfaitement et comprendre les lois de la vie, qui l’affectent à son insu à cause de l’ignorance profonde des mécanismes astraux qui lui infligent constamment de la souffrance.

L’involution a créé dans la conscience humaine une gamme extraordinaire de mensonges, ces demi-vérités qui concernent la vie en général et la mort en particulier. Tant que l’être n’aura pas développé une suffisante force intérieure pour en faire éclater les formes, il continuera à en être victime. La compréhension des lois occultes du mental est essentielle s’il veut se libérer des lois de la naissance, établies sur les plans astraux avant sa descente dans la matière. La psychologie mécaniste de l’ego est fondée sur la vie expérientielle, dont le référent est la conscience collective, de sorte que l’ego n’est stable que dans la mesure où il demeure compatible avec la conscience sociale, jusqu’à en subir l’aliénation la plus totale masquée par la gratification temporaire qu’il peut y trouver, même au prix d’une perte d’identité. L’homme involutif est sans protection aucune contre les forces de vie qui ont anticipé sa programmation sur le plan matériel ; il ne jouit d’aucun pouvoir, d’aucun recours lui permettant de neutraliser ces forces qui jouent constamment contre lui et le conduisent à vivre d’expérience au lieu de créativité pure. Ce n’est qu’au cours de l’évolution de la conscience supramentale qu’il pourra enfin utiliser son savoir intérieur pour se libérer du joug de l’involution. Tant qu’il n’aura pas dépassé les limites du moi conditionné, il demeurera impuissant devant les forces subversives qui contrôlent sa destinée.

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Les forces occultes qui sous-tendent la conscience ne peuvent être recherchées sans précaution, car leur déclenchement risque de perturber l’équilibre de l’ego si ce dernier n’est pas suffisamment mûr pour en supporter la conscience, lorsque les centres psychiques s’ouvrent à cette dimension du réel qui n’a pas encore été épurée par l’homme conscient. Cette crainte a toujours maintenue l’homme à l’écart mais non à l’abri. Il subit l’influence des forces intérieures hautement astralisées dont il ne se méfie aucunement, prenant naïvement ces forces pour sa propre lumière alors qu’elles ne représentent qu’une dimension astrale en contact psychique avec l’ego inconscient. Le nouveau cycle jettera beaucoup de lumière sur la nature occulte de la conscience humaine et l’homme sera parfaitement outillé pour comprendre ce qui se passe au-delà des voiles de sa conscience planétaire. Le développement de la conscience donnera naissance à une psychologie de l’esprit, qui permettra à l’homme de comprendre l’intelligence du double. Cette compréhension l’amènera alors à se connaître, car la lumière du double est l’intelligence créative de l’homme lorsqu’elle est libre des voiles astraux qui conditionnent ce dernier à l’ignorance.

Les barrières psychologiques de l’ego tomberont dans la mesure où l’homme pourra se tenir seul face au monolithisme historique gravé dans son mental inférieur, à cause de l’énergie émotive assujettie aux forces de sa conscience involutive. Il découvrira que l’énergie de l’émotion sert à diminuer la qualité mentale de son intelligence et celle de sa conscience réelle. Les plus grands drames de l’histoire ont servi de poésie à la conscience humaine involutive, la gardant prisonnière de ses illusions planétaires et astralisées, loin de la conscience cosmique et universelle de l’homme intégral.