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La psychologie humaine et le monde de la mort

 

L’évolution de la psychologie supramentale permettra à l’homme de réaliser concrètement que la structure psychique de son moi peut être partagée entre sa propre intelligence et celle d’une ou de plusieurs entités du monde astral. Cette découverte bouleversera la conscience humaine en évolution et propulsera l’être vers des niveaux de conscience supérieure. Au cours de l’involution, son intelligence était littéralement bloquée, sabotée par des communications subliminales dont il était absolument inconscient et totalement esclave.

Le monde des esprits, qu’on appelle aussi le monde des âmes, est un monde qui manipule le mental humain et qui l’influence au gré de sa sympathie vibratoire. Le phénomène de la pensée humaine n’est pas parfaitement compris de l’homme et de sa science, et la mort a toujours œuvré contre cette connaissance essentielle à l’évolution. Le monde de la mort est habité par des intelligences qui obéissent aveuglément à des forces dont le but est de garder l’homme dans la plus grande ignorance possible des lois de la vie et de la conscience, afin qu’elles puissent bénéficier de son énergie en retour. La mort s’est nourrie de l’homme depuis la descente de celui-ci dans la matière, et la rupture des liens universels entre l’homme et sa source a forcé ce dernier à se soumettre à ses dictées. L’évolution d’une conscience mentale supérieure mettra un terme à cette condition involutive, et donnera naissance à une conscience libre et créative.

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La nouvelle psychologie de l’homme le libérera de son lien avec la mort, et il comprendra pourquoi l’ego, le centre mental de sa conscience, ne fut jamais unifié dans un parfait équilibre d’intelligence et d’esprit. C’est à travers la communication mentale intérieure que l’homme percevra le rapport subtil entre lui-même et les entités ; elle lui fera découvrir que ses pensées subjectives et colorées n’étaient pas siennes, qu’elles furent soufflées par ces entités dans le but de colorer sa réalité, et ainsi l’empêcher de connaître une conscience intégrale. Cette manipulation fut à l’origine de son anxiété existentielle et de sa recherche constante d’un équilibre psychologique et psychique dans la vie. L’histoire personnelle de l’homme et de l’humanité est le produit de ce conflit millénaire entre l’homme et les sphères.

L’être humain est si naïf que la seule découverte de cette condition renversera totalement sa psychologie personnelle, le forçant à reprendre le contrôle de son développement et de son évolution ; ceci marquera la fin du pouvoir astral sur sa conscience, et ouvrira les portes de la conscience universelle de l’être nouveau. Par le biais de cette découverte, la psychologie sera forcée d’étendre le domaine de ses études et d’effectuer un changement radical dans sa compréhension du phénomène humain. Ayant découvert les aspects occultes de la psychologie humaine, les hommes de science voudront remettre en question la base philosophique de leur psychologie, car la science du mental fera éclater le cadre théorique utilisé auparavant pour approfondir la compréhension des mécanismes psychologiques de l’ego. Le phénomène de possession mentale sera étudié de plus près, et on verra combien l’homme est possédé à un niveau ou à un autre, selon son degré d’évolution. Cette découverte créera un grand émoi, car la psychologie sera forcée de pénétrer dans les domaines de la conscience qui, antérieurement, avaient été naïvement et insuffisamment explorés par des groupes ou des individus en marge de la pensée orthodoxe.

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Éclairés par la lumière de leur nouvelle intelligence, les hommes à la recherche de leur réalité reconnaîtront l’existence en eux d’un contact intérieur qu’ils avaient toujours considéré lié à leur réalité égoïque, alors que ce contact était le produit d’une communication entre le plan matériel et le plan de la mort, par le biais du cerveau humain qui servait d’instrument de transmission ou de radiophonie mentale inconsciente. Ceci renversera le mouvement involutif de la conscience humaine, et mènera l’homme vers la conquête de lui-même en mettant fin à sa souffrance psychologique. En apprenant à se méfier de la subjectivité de ses pensées canalisées, il commencera alors le développement de son discernement, qui lui donnera un jours accès à une totale lucidité mentale. L’homme sera alors complet, c’est-à-dire conscient de son intelligence réelle et indivisible.

Mais les forces de la mort lutteront contre la liberté mentale de l’homme nouveau car, sans lui , elles s’annihilent. La communication mentale de l’homme avec ces entités les forcera à lui livrer leurs secrets, et l’homme apprendra des choses qui mettront fin à son ignorance de la mort et de la vie, sous tous leurs aspects. Ces études profondes lui permettront de comprendre facilement l’histoire humaine et ses conflits irrationnels ; l’homme verra que la manipulation de ses semblables fut responsable de la terrible souffrance de l’involution.

Les cas plus évidents de possession mentale seront soulagés facilement par les scientifiques évolués de la nouvelle époque, car les plus sensibles d’entre eux traiteront l’homme selon de nouveaux principes nés de leur propre confrontation avec eux-mêmes. Ces nouveaux psychologues feront bande à part, jusqu’à ce qu’une percée plus généralisée se fasse et qu’une nouvelle science naisse, sans risque pour ceux qui auront vite compris qu’une telle révolution, dans le domaine de la science de l’esprit, ne peut être reconnue qu’avec le temps et l’évolution de la conscience individuelle.

L’homme découvrira que la cause de ses souffrances psychologiques tenait à une association inconsciente avec l’astral, qui polluait son mental et lui retirait la possibilité de voir clairement la vie. La science moderne se refuse encore de traiter de la psychologie de manière à répondre à des impératifs paranormaux, car la pensée psychologique de l’homme de science est soumise à des interférences astrales, qui l’empêchent de découvrir les secrets de la vie. L’astral perd contact avec l’homme lorsque ce dernier vit sur le plan mental supérieur de son esprit, son intelligence pure.

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Jamais les forces psychiques ne révéleront à l’homme la nature de sa structure mentale, car cette révélation risquerait de créer dans leur monde un grand déséquilibre, une inversion d’un tel ordre que leur propre évolution serait remise en question. C’est justement cette condition nouvelle de la prochaine époque qui renversera le pouvoir de l’astral sur terre, et rendra l’homme nouveau libre de sa propre destinée : il vivra sa vie sur le plan matériel selon les lois de l’intelligence créative, et non plus selon celles du mensonge cosmique entretenu par l’intervention subliminale des forces psychiques actives à travers le voile de la pensée involutive.

La psychologie deviendra une science de plus en plus occulte et avancée. Elle traitera de la nature de la psyché, selon les lois profondes des mondes dont elle fait partie, et auxquelles elle est rattachée. À partir du moment où les hommes de science s’élèveront en conscience eux-mêmes, ils pénétreront sans crainte dans ce territoire qui fut, de tout temps, sous le contrôle d’intelligences décorporalisées, dont le pouvoir de manipulation défierait toute imagination humaine naïve ou trop intellectualisée. L’homme nouveau découvrira que la science de l’esprit est san fin, et que la constitution psychologique de l’ego dépend du niveau d’intelligence des forces subliminales de son mental, qui se servent de ses émotions pour court- circuiter son intelligence réelle. Il verra aussi que le savoir ne peut être intégré par l’homme que lorsque ce dernier s’est élevé au-dessus des remparts de la connaissance pour aller vers la conquête de sa réalité. L’homme nouveau parviendra à sa réalité quand il ne la vivra plus de façon subjective. C’est alors qu’il livrera une lutte ardue à tout ce qui est astral en lui, et qui est responsable de l’illusion psychologique du moi coloré par les mémoires raciales et culturelles.

Le prochain cycle éveillera ceux qui sont prêts à prendre conscience de leur réalité pour mettre fin à la psychologie primitive de l’homme. Ces êtres nouveaux réaliseront que les hommes de la terre, en majorité, sont sous-développés psychologiquement et que, à cause de leur lien avec les nations, les races, les cultures, les mémoires, ils subissent une conscience primaire et se voient de plus en plus englobés dans une forme d’énergie psychique qui n’a aucun lien avec la réalité de l’homme parfaitement individualisé.

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L’être nouveau aura le grand bonheur de ne plus devoir vivre sa vie mentale et émotive selon les lois culturelles de son milieu. Il découvrira que le niveau de conscience de sa race et de sa nation ne peut correspondre à son besoin intérieur d’être libre et d’avoir accès à son savoir. À partir du jour où l’homme aura accès à son propre savoir, il détruira le pont entre lui et sa race, sa culture, ne vivant plus désormais qu’en fonction de ce qu’il sait. Ce sera le début d’une nouvelle génération d’êtres libres dans l’esprit, jamais plus influençables par leur milieu culturel ou racial. Cette expérience inédite créera un grand déchirement, car l’homme-lumière, seul à comprendre ce qu’il saura, sera aussi le seul à pouvoir comprendre la nature occulte de sa conscience nouvelle.

Lorsque l’homme aura réalisé le sous-développement psychologique de sa race et de sa culture, il ne pourra plus vivre ses principes du mental et de l’émotif selon les préceptes des temps anciens. Comme il ne pourra qu’épouser sa propre forme de vie, la vie ancienne lui apparaîtra comme une forme subtile d’esclavage psychologique, qui l’avait maintenu en équilibre provisoire tant qu’un certain équilibre existait à l’intérieur de la vie de la race ou de la culture. Le sous-développement psychologique de la majorité des hommes lui paraîtra évident, et il se tournera enfin vers lui-même, sans crainte et sans culpabilité.

Les hommes sont esclaves de leur sous-développement psychologique. La prochaine époque verra naître une telle quantité de savoir nouveau, que les peuples, à travers les individus les plus avancés, évolueront à leur tour, et les anciennes formes de psychologie régionalisée s’éteindront graduellement. L’homme nouveau remplacera l’homme ancien au sein des nations prisonnières de la mémoire historique, défigurées par une psychologie primaire et sans intelligence réelle. L’être nouveau luttera intérieurement contre la psychologie de sa race et de sa culture, et ses sentiments personnels seront fortement ébranlés lors du choc qui suivra son éveil et son savoir. Cet ébranlement le fortifiera graduellement, et l’amènera à comprendre que la psychologie d’une race ou d’une culture, et ce qu’elle contient de valeurs, fait partie d’une conscience d’un passé collectif et non pas d’un présent individualisé. Cette compréhension sera absolue, et l’homme nouveau, selon les événements de la vie et sa force intérieure grandissante, sera forcé d’agir pour être libre de la conscience collective de la masse. Il prendra ainsi le contrôle psychologique de sa propre conscience en évolution vers le savoir universel de tous les hommes.

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Ceci marquera la première étape de la conscience nouvelle, qui coïncidera avec l’avenir d’une science supérieure. L’homme ne prendra le contrôle psychologique de sa conscience que lorsqu’il sera libéré émotivement du pouvoir de la psychologie de masse ; sa libération ne sera possible que dans la mesure où il aura compris que la psychologie populaire ne fait pas partie de la réalité de l’homme, mais du niveau involutif de la conscience humaine, au stade actuel de son évolution.

La conscience psychologique de l’homme nouveau sera fermement enracinée dans l’intégralité de son moi universalisé, et libre des voilent que créèrent les mémoires de l’involution. Une nouvelle vie intérieure suivra cette intégration, et l’homme progressera à un rythme accéléré vers une compréhension totale de lui-même. Cette nouvelle qualité de la conscience évolutive réparera tout ce qui fut déchiré dans l’homme pendant l’involution, et lui redonnera l’entière conscience de lui-même, essentielle à la poursuite d’une vie parfaitement équilibrée et créative.

La psychologie de l’homme, sa façon d’interpréter la réalité, est fondée à la fois sur sa réaction à la matière et sur l’apport des forces psychiques à son cerveau. Ces forces sont, en général, suffisamment équilibrées pour que l’ego ait une nette impression d’une forme ou d’une autre d’individualité. Mais celle-ci est sujette à une remise en question lorsqu’il risque de perdre son équilibre ou sent le tapis de sa conscience glisser sous ses pieds. Comme les forces psychiques de l’être deviennent alors de plus en plus incontrôlables, il commence à s’apercevoir que quelque chose en lui prend le dessus ou que la vie devient de moins en moins contrôlable.

Comme le plan astral est très actif à travers la conscience humaine, la psychologie de l’individu, au cours de son involution historique, n’a jamais cessé d’être le produit d’une influence subtile cherchant à le garder le plus éloigné possible de sa source, sa réelle intelligence, afin de maintenir sur sa conscience l’ignorance des lois occultes de l’esprit et de l’âme, de la vie et de la mort.

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La connaissance psychologique de l’homme est nettement insuffisante dans le domaine des perturbations psychiques créées par des entités ; celles-ci ont le pouvoir d’utiliser les forces vitales de l’homme, jusqu’à affecter même la matière de l’individu ou celle de son environnement. Le libre-échange entre les sciences académiques et les sciences plus occultes n’existe pas suffisamment encore pour permettre à la science orthodoxe de bénéficier de l’expérience des chercheurs solitaires qui, en déchirant le voile psychique de l’être, ont permis que se répande une lumière certaine sur les mystères du psyché. L’orthodoxie a forcé ces centres de science marginale à se plier sur eux-mêmes pour ne pas nuire à l’évolution standardisée d’une psychologie plus encadrée ; mais l’évolution des sciences marginales se poursuit et grandit à pas de géant alors que le besoin d’une étude plus universalisée de l’homme augmente de jour en jour. Un nombre croissant d’individus vivent un conflit avec des forces qu’eux seuls perçoivent, sans comprendre alors que ces mêmes forces continuent d’être cataloguées par la science officielle, sans que les désordres psychiques soient directement reliés à l’activité d’entités prisonnières entre la matière et le plan astral qu’elles n’ont pas atteint à la suite d’une mort non acceptée. Ces entités souffrantes ont besoin de l’aide de médiums qualifiés pour se rendre compte de leurs illusions et laisser libres ces individus dont ils utilisent les forces vitales.

L’esprit de l’homme est grand et peut à la fois comprendre le matériel et l’invisible des plans. L’évolution d’une science qui profitera de ses recherches dans le domaine très inconnu de l’affliction psychique de la possession demande que la science orthodoxe et les sciences occultes sérieuses se rencontrent à mi-chemin pour la protection de l’être contre la pollution astrale, qui risque de faire un plus grand nombre de victimes alors que l’homme passe par la période la plus difficile de son histoire. La psychiatrie ne peut indéfiniment être réduite à la pharmacologie dans son traitement de l’aliénation mentale. De nouvelles ressources provenant de l’esprit non cartésien viendront en aide éventuellement à l’étude des problèmes de la maladie mentale, en conjonction avec l’aide psychiatrique classique. Le pouvoir du cerveau humain de découvrir les secrets de la défaillance psychique ne doit pas être retardé par une science qui se veut pleine de bonne volonté mais que les limites psychologiques de l’ego menacent d’entraîner vers un cul-de-sac où les psychiatres eux-mêmes deviendront victimes de leur mécanique mentale.

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L’esprit n’est pas la matière, et d’autres ressources, parallèles à la pharmacologie, peuvent aider à la résolution de problèmes qui ressortent d’une dimension psychique qu’il faut absolument explorer au-delà des standards académiques. Ceci demandera naturellement une grande ouverture d’esprit de la part de ceux qui oseront s’aventurer dans des domaines de la psyché qui furent, depuis toujours, confinés à l’expérience particulière de sensitifs, de psychiques, et de médiums qui ont souvent acquis leurs facultés après de grandes épreuves morales.

Il n’est pas normal que les grands de la terre consultent en secret des sensitifs au cours de leur vie mouvementée, alors que la science s’enferme dans ses principes simplement parce qu’elle ne peut traiter de l’invisible selon ses méthodes. L’esprit est beaucoup plus friand et près de l’inaccessible que le laissent croire les attitudes pompeuses des techniciens de la matière. Il est admirable et aberrant à la fois de rencontrer de ces techniciens en dehors de leurs circuits habituels, à cheval sur deux tribunes : la science officielle et la science occulte. Leur double jeu est compréhensible si l’on considère leur besoin de ne pas couper les liens avec leurs collègues de travail, mais un effort devra être fait afin d’ouvrir leurs rangs à d’autres individus qui cherchent eux aussi à résoudre l’important problème de la technique psychique. Si les deux sciences ne parviennent pas à s’unir dans un effort créatif, les sciences occultes prendront de plus en plus de place; nous verront alors des êtres aller vers ces sciences sans le support d’une majorité de techniciens reconnus par la société, et il se créera des abus de pouvoir ou d’envoûtement en provenance des techniques psychiques.

La psychologie de l’être se fond avec des plans de la réalité subliminale à des niveaux qui défient et défieront toujours la technique. Que cette dernière puisse étoffer le mal, ceci est un acquis ; mais qu’elle laisse l’individu prisonnier d’une pharmacologie qui se veut le dernier et le seul des remèdes, c’est faillir devant le grand problème de l’homme face à sa possession par des entités. De plus en plus on observera des êtres, en clinique ou en privé, assujettis à des communications avec des entités, et ils ne seront traités que symptomatiquement.

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Ces individus ont besoin de plus qu’une théorie de leur mal ; ils ont besoin de personnes entraînées dans l’art de communiquer avec ces plans , dans le but d’en éloigner les entités qui, entre la vie et la mort, traînent dans les corridors éthériques de la mémoire sans pouvoir s’en sortir, à cause de leur incapacité de savoir qu’ils sont vraiment morts et bien au-delà de la matière vivante de leur corps matériel.

La psychologie de l’être va au-delà de la simple manifestation psychologique du moi subjectif. L’homme est un être multidimensionnel dont les centres psychiques peuvent être utilisés par des forces dont la science n’a aucune idée. Le danger est grave. L’esprit de l’homme nouveau ne pourra demeurer indifférent à la nature des forces qui œuvrent à travers l’ego ; celui-ci a été affecté trop souvent par des chocs qui ont ouvert les centre psychiques, en créant ainsi des corridors d’entrée à des entités prisonnières d’un monde qui ne fait partie ni de la vie ni de la mort, mais simplement de la mémoire.

De plus en plus de psychiatres et de psychologues se sentent impuissants devant le problème croissant de la maladie mentale. Déjà, ils se frappent sur le mur de leur créativité, devenue impuissante à réellement comprendre le psychisme humain. Par contre, ils n’osent se tourner vers ceux qui ont les réponses à ce domaine de la vie, fondées sur des facultés très développées, qui vont dans certains cas jusqu’à la communication avec des plans de vie qui s’étendent au-delà du connu. Comme la science occulte de l’esprit est trop vaste pour être englobée dans une systématique cartésienne, mais comme elle est aussi très près de l’homme ou de l’être qui la pratique, ceux-là qui oseront aller au-delà des limites du connu ne pourront qu’enrichir leur propre expérience, s’ils ne parviennent pas à conclure un mariage entre le rationnel cartésien et le suprarationnel. Du moins, ils auront accès aux réponses concernant l’organisation invisible des plans qui sous-tendent la psychologie de l’être et pourront, à leur façon , répondre aux besoins de ceux qui viendront vers eux, figés par l’impuissance à se débarrasser de ces entités qui polluent leur vie et risquent de les remettre entre les mains d’une science insuffisante mais pleine de bonne volonté. L’homme a besoin de beaucoup plus que de la bonne volonté. Il a besoin surtout de courage intérieur et d’une très grande absence d’orgueil face à l’évaluation du réel que présuppose la science de la matière.

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Nous n’avons qu’à regarder les dégâts de la science dans le monde la pollution, pour n’en nommer qu’un aspect , afin de reconnaître que les scientifiques d’aujourd’hui n’ont aucune conscience des conséquences de leurs découvertes ; ils vivent dans le succès de la découverte à court terme , alors que la vie d’un globe ou d’un homme est un processus infinitésimal, que seule une conscience supradéveloppée peut considérer à partir de l’information transmise par une intelligence créative, non fondée sur l’aveuglément de l’ego mais sur la clarté de l’esprit.

La psychologie de l’être ne peut être dissociée des structures psychiques du mental. Ces structures sont encore loin d’être connues et comprises officiellement par la science. Le mental de l’homme évolue par rapport à des idées et non par rapport à sa matière. La matière du cerveau est stabilisée dans son évolution, alors que les idées évoluent constamment. Ainsi, la psychologie de l’être évoluera en fonction des idées et aucune idée, même occulte, ne pourra être exclue de l’évolution de la conscience humaine, jusqu’à ce que le psychisme intégral et le mental réflectif s’unissent pour donner à l’homme une perception globale de la réalité de sa genèse. Le fait que l’ego s’oppose à ce processus pour des raisons intellectuelles ou formatives des idées occultes fait partie du temps nécessaire à l’évolution du mental humain. Le moment venu, la science sera forcée de se rallier à une science plus pénétrante et créative, car l’homme ne peut être indéfiniment prisonnier d’une conscience figée dans la mémoire de l’involution. L’évolution de la conscience humaine vers les sommets de la science psychique de l’être est nécessairement lente, car l’homme n’est pas suffisamment puissant, psychiquement, pour supporter des idées qui troublent son mental conditionné par la matière et les limites historiques de la connaissance humaine. Les générations futures seront amenées à de nouveaux dépassements de la conscience mentale, qui posera des questions fondamentales sur l’origine de la conscience, car elle ne sera pas sous le contrôle de l’ego, cette fenêtre sur l’espace-temps matériel. La matière ne peut nuire à l’évolution de la conscience et de sa science, car même la matière est régie par des forces qui sous-tendent son organisation matérielle apparente.

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Le monde de la mort est un monde parallèle, dont la réalité n’est pas fixée dans la matière mais dans la mémoire de l’homme : l’expérience. La forme existe au-delà de sa densité matérielle. L’homme trouve difficile d’admettre ceci, car la pensée accepte seulement la manifestation sensible de sa forme. Dès qu’elle évalue les domaines suprasensibles de l’expérience, elle doit se dissocier du matériel psychologique inférieur pour s’adapter à une vibration ou un matériel d’un autre ordre. La psychologie de l’être traverse la dimension matérielle de l’homme et l’expose à des mondes parallèles dont la réalité dispose instantanément des opinions nées de la limitation des sens face à l’intelligence du réel et de sa genèse. L’involution a forcer l’homme à penser en fonction de ce que ses sens lui permettaient de percevoir et à intégrer une réalité à la mesure de son inconscience, alors que l’évolution poussera la conscience humaine au-delà des frontières du connu. L’inconnu aujourd’hui fera partie du réel de demain et le connu d’aujourd’hui s’évanouira dans le souvenir de l’insuffisance. L’événement mondial qui marquera la rupture entre la nouvelle et l’ancienne mentalité sera l’avènement des forces psychiques dans la prochaine conscience humaine, suffisamment éveillée pour faire reculer le mur de l’inexplicable. À partir de cette manifestation, la fondation des connaissances humaines sera ébranlée : la matière, une fois ramenée sous le contrôle du mental supérieur de l’homme nouveau, fera vibrer dans la conscience humaine des cordes qui, par le passé, avaient déjà connu une résonance à l’occulte de la vie sans pour cela en connaître les véritables paramètres. Car le mental ancien de l’homme involutif n’était pas suffisamment développé psychiquement et mentalement pour affronter avec intelligence la réalité qui dépasse les conventions de la pensée humaine ou de la mémoire.

La physique de la matière sera la première à admettre que l’atome ne correspond pas à la définition classique du modèle utilisé par le chercheur pour étudier les principes de la matière. Elle reconnaîtra le fait que l’énergie, à un certain niveau de manifestation, correspond de plus en plus à une interpénétration de différentes forces simultanées, qui donnent à l’atome sa caractéristique classique.

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La science découvrira que le phénomène de force engendré derrière ou au-delà du modèle atomique est directement proportionnel à la qualité de la force que le mental veut bien lui donner, selon son niveau d’évolution psychique. Cela signifie que le phénomène de l’énergie est identifiable et proportionnel à la convention psychologique du mental en évolution et que, dans la mesure où ce mental évolue, les caractéristiques de l’énergie changent pour donner à la force, ou aux forces actives sur le plan matériel, des micro-valeurs psychomatérielles variant à l’infini. À partir de ces nouvelles modalités de la conscience scientifique, l’homme découvrira que le monde de la mort et la psychologie de l’être sont reliés par un pont d’énergie dont la nature est directement fixée dans la conscience humaine par le biais de son corps astral. Avant que l’homme ne puisse prendre conscience de ceci, le corps mental supérieur doit être perfectionné ; l’homme doit se libérer psychiquement du connu, car celui-ci fait partie des forces qui imposent à sa psychologie, donc à son mental, des limitations historiques retardataires.

Le chaînon manquant de l’évolution de la conscience sera découvert, et l’ego sera capable de reconnaître par lui-même l’existence des forces psychiques qui font de la psychologie de l’être un fourre-tout mémoriel, utile seulement dans la mesure où l’homme croit à ce qu’il sait. Toute croyance mentale inférieure de l’ego est sujette à une fracturation lorsque la conscience globale est prête à se fixer dans l’homme. Les forces psychiques font partie des forces de l’univers qui, en manifestation involutive, donnent l’apparence d’une réalité fondée sur des prémisses intellectuelles inférieures. Tant que l’homme ne dépassera pas l’imagination de la mort pour comprendre sa présence au sein même de sa psychologie égoïque, il ne pourra se libérer des forces psychiques inférieures.

Tant que l’homme n’aura pas une compréhension objective de la mort, il ne pourra se dissocier de la mémoire égoïque, qui transforme son mental en une sphère psychique dominée par des concepts qui servent à le garder prisonnier de ses sens et des conséquences de cette aliénation sur l’esprit endormi. Tant que l’homme n’aura pas dépassé les limites du connu psychologique, il n’aura pas accès à l’infinité de la connaissance psychique et sa science de l’être et de la vie sera retardée. L’évolution de la conscience humaine n’a rien à voir avec les progressions psychologiques de la science; elle repose sur le renversement égoïque dans sa conception de la nature du réel.

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Le réel fait partie de ce qui est au-delà de la mort, au-delà de la mémoire. La mémoire de l’homme le garde prisonnier de lui-même et force sa science à se fossiliser, même si elle projette une progression matérielle. Cette progression fonde sa dynamique sur la fonction de la mémoire et la connexion astrale de cette mémoire avant la mort. L’avenir involutif de l’homme ou de son expérience est connu et programmé sur le plan astral, alors que le devenir évolutif de l’homme est totalement inconnu, car il fait partie de la fusion de l’être avec sa propre lumière. Pour que l’homme passe de l’involution à l’évolution, il n’a pas d’autres choix que de transgresser les limites psychologiques de sa conscience, qui font partie de son lien avec la mort, premier plan parallèle fixé par l’énergie de la mémoire au-delà de sa conscience planétaire.