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La pensée humaine

 

La pensée humaine n’a pas son origine dans le cerveau matériel de l’homme, tel que le croit le penseur moderne. Elle est issue d’un monde en lui-même, nettement à part et au-delà de la matérialité humaine, répondant de ses propre lois et habité par ses mondes d’intelligences que la prochaine évolution dévoilera lors de la descente de la conscience supramentale sur terre. L’homme nouveau découvrira le monde de la pensée.

L’origine de la pensée se situe dans une zone d’énergie qui s’apparente à une suractivité de conscience et d’intelligence, à un tel niveau de la réalité que sa nature même n’en sera intelligible que lorsque l’homme aura atteint une conscience suffisante, qui lui permettra de laisser derrière lui son corps matériel, afin de connaître les propriétés de ces plans où la jonction avec son cerveau matériel constitue le point de convergence entre différents univers parallèles. Le monde de la pensée est à la mesure de l’image même de la réalité que l’homme connaît ou perçoit, selon son niveau d’évolution ; la réalité du mental est proportionnelle à sa capacité d’en supporter psychiquement le taux vibratoire.

La prochaine évolution investira l’homme d’une nouvelle puissance créative selon laquelle il pourra enfin connaître la communication directe et objective avec le monde mental, à la mesure de ce qu’il pourra supporter de la conscience du réel, au cours de ses déplacements extracorporels dans des espaces physiques non conformes aux configurations psychosensorielles de son expérience planétaire actuelle.

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Cette nouvelle dimension de l’expérience lui ouvrira les portes de l’infinité où il actualisera, enfin, sur le plan matériel, la science très vaste des plans qui doivent se manifester pour l’évolution accélérée de la terre et de ses chaînes de conscience. Non seulement le monde de la pensée est-il une dimension psychique, mais aussi une dimension spatio-temporelle dont l’évolution définit l’actualisation de l’homme lui-même. La conscience de l’homme est le sous- produit de l’activité créative de ce monde ou de ces plans de vies intelligentes, avancées dans la science de l’univers visible et invisible. L’homme nouveau découvrira une technologie nouvelle, basée sur des principes révolutionnaires qui transposeront la pensée, d’un plan simplement expérientiel intérieur à une pensée concrète. L’évolution psychologique de l’homme sera étroitement reliée à son évolution psychique; sa pensée sera renversée pour lui permettre de comprendre les lois de la vie et de l’univers. Pour que l’homme évolue et apporte à son expérience une nouvelle dimension, il devra apprendre et comprendre la nature de son mental, selon une science nouvellement acquise et reçue au cours de son évolution. Doté de cette science, il complétera son cycle d’évolution planétaire et commencera son évolution cosmique, universelle. L’intérêt de l’homme nouveau pour la nouvelle science du mental deviendra permanent après sa compréhension de la relation étroite entre son mental et certains plans d’intelligence évoluant dans l’invisible de la réalité. Mais son passé subjectif devra être éliminé de sa conscience inférieure pour que prenne place une nouvelle énergie créative, dont la puissance grandira selon sa capacité de la supporter et de la vivre objectivement.

La pensée humaine de l’involution a trahi la réalité de l’homme; elle n’a pu définir sa réalité objective à cause de son impuissance à prendre conscience de cette réalité, avant la manifestation de l’intelligence supramentale sur terre. L’homme nouveau découvrira que le mental est directement relié à l’activité créative d’intelligences qui évoluent sur des plans supérieurs au sien en lumière, mais auxquels il appartient déjà au-delà de son inconscience planétaire.

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Cette découverte s’effectuera en premier lieu par l’entremise d’une forme d’instruction disséminée graduellement à travers le monde. Son pouvoir vibrant ouvrira la conscience de l’homme à certaines perceptions mentales, à partir desquelles il réalisera qu’effectivement son illusion psychologique est à la base même de son ignorance planétaire. Après cette étape première, il évoluera facilement par lui-même. Sa conscience se renforcera et le préparera à la réceptivité télépathique consciente, condition essentielle de la vie mentale du prochain cycle.

L’homme connaîtra la réalité et ses fondements invisibles. Sa conscience nouvelle ne cessera plus de se perfectionner lorsque, au cours de sa vie créative, la perception d’une nouvelle réalité mentale aura fixé sa conscience sur un palier supérieur d’entendement. Les forces évolutives du cycle prochain tenteront de démontrer à l’homme que la division de sa conscience est due à son incapacité de prendre la réalité pour ce qu’elle est : supérieure et plus vaste que son imagination. Cette démonstration des forces créatives créera, dans la conscience humaine, une rupture avec la mémoire subjective de l’homme. Ce sera le début de l’affranchissement de l’ignorance de l’involution. Ayant compris que le mental est la source de sa réalité invisible, l’homme ne craindra plus l’inconnu. La relation étroite entre ces plans et son mental mettra fin à la division de sa personnalité, responsable des voiles de sa conscience expérimentale. Le monde mental est un univers rigoureusement organisé, à partir des lignes de forces qui convergent instantanément à travers la conscience humaine selon son niveau d’évolution. L’univers mental représente non seulement un monde à part, doté de ses propres lois, mais aussi un plan dont la fonction est d’établir une relation intelligente et de plus en plus créative avec l’homme de la terre.

Sur la courbe de l’évolution, l’homme moderne représente le plus haut niveau de développement possible, dans le cadre des lois du libre-arbitre universel. Cependant, ces lois sont nettement insuffisantes à la libération finale de l’homme involutif. L’homme nouveau comprendra l’illusion universelle du libre-arbitre et deviendra libre dans la totalité de sa conscience lorsqu’il pourra se libérer du pouvoir de sa mémoire subjective sur ses comportements psychologiques et psychiques.

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Quand il aura pris conscience du pouvoir retardataire de sa mémoire, il vivra et connaîtra, par sa propre intelligence créative et sa propre réalité, le vaste domaine du savoir faisant partie intégrante de tout ce qui est en évolution. Le mystère n’existera plus pour lui ; la barrière psychologique et psychique de son moi expérimental aura été remplacée par la lumière de sa propre et indivisible intelligence universelle.

L’homme bénéficiera du lien étroit et cosmique avec les mondes supérieurs de l’intelligence et les plans inférieurs de la matière. Ce lien élèvera son taux vibratoire, et l’homme pourra, éventuellement, partager sa vie avec ces intelligences qui, de tout temps, ont veillé à son évolution sur terre afin que, dans un futur à peine réalisable, fusionnent dans une unité parfaite ses consciences supérieure et inférieure. Ceci marquera le début d’un âge nouveau sur terre, et la conscience même de la planète en sera marquée.

L’univers de la pensée créative ne pourra se fondre avec l’homme que lorsque celui-ci aura saisi la relation entre l’invisible et sa conscience planétaire. La découverte que la pensée représente une forme subtile de télécommunication non perçue mentalement créera un énorme changement dans sa vie : Il verra que la vie réelle dépasse l’impression de la vie inconsciente, et que le début de son évolution naîtra de cette nouvelle compréhension des lois de la vie.

Compte tenu du degré d’inconscience de l’homme involutif, il est inévitable que la descente de la conscience supramentale dans l’homme soit accompagnée d’une transmutation profonde de son moi. Ce dernier, pour s’élever en conscience, devra reconnaître que ses pensées ne s’articulent pas dans une discontinuité psychologique et psychique, tel qu’il l’avait cru pendant l’involution. Ce nouvel entendement ne sera pas accepté sans peine, car l’homme est encore aujourd’hui lié à un mémoriel dont l’amplitude défie la conscience la plus aiguë de la réalité. Le phénomène de la mémoire subjective rendra difficile le passage de l’homme à un autre niveau de conscience, puisqu’il représente, pour l’ego, la totalité de ce qu’il croit savoir et comprendre. La mémoire subjective assure actuellement sa sécurité psychologique, spirituelle ou temporelle.

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La nouvelle conscience naîtra d’une énergie mentale tellement puissante et créative que la mémoire subjective de l’involution ne pourra y résister. Lorsque l’homme aura reconnu que la science du mental est la clef de l’évolution de la conscience humaine, et qu’elle détient le pouvoir de transformer l’homme sans le support de sa mémoire, il constatera que son passé a été le produit d’une déformation profonde de son principe cosmique. La conscience du lien intime entre la pensée personnelle et la conscience pré-personnelle, conscience supérieure des sphères au-delà de la mort, témoignera de la finalité de la connaissance subjective. Ceci marquera le début du savoir, seul outil réel qu’utilisera l’homme de la prochaine race-racine. Le savoir nouveau transposera dans la réalité mentale de l’homme une science du mental invisible qui ne pourra être déduite par la raison de sa conscience expérimentale. Il ne pourra contester cette science que dans la mesure où il la connaîtra par lui-même. Elle le rendra libre de toute attitude philosophique car, ayant lui- même découvert les clefs du savoir, il voudra échanger avec d’autres qui, tels que lui, pourront exprimer créativement leur propre lumière.

Quand l’homme nouveau pourra scruter à l’infini le monde mental, il prendra conscience et mesure de son savoir universel. Il verra combien l’ego inconscient de l’involution avait été bel et bien prisonnier d’une illusion puissante face à la pensée, et que la réalité ne pouvait être définie par la conscience subjective de l’homme. Il découvrira que le monde mental ne trafique aucunement avec la mémoire de l’involution, et que l’ego, pour suivre le mouvement créatif de son esprit, doit être totalement disponible à sa lumière s’il veut comprendre ce qui ne découle pas d’une faculté déductive. L’homme nouveau percevra que le lien entre sa conscience personnelle et sa conscience totale est dû à une activité supérieure en lui, et non à l’activité inférieure d’un mental subjectif impuissant. Il deviendra évident que toute recherche de la connaissance fait partie intégrante de l’involution, et que seule la recherche des lois de la matière s’applique à l’activité intelligente du mental subjectif. Toute autre recherche, qui traite de la réalité des plans invisibles de l’homme et de l’univers, doit lui être communiquée par l’activité créative de sa conscience universelle, liée en esprit aux plans du monde mental supérieur.

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L’homme comprendra que le monde mental est un vaste laboratoire où la pensée est utilisée pour l’amener à reconnaître sa réelle nature évolutive. L’homme ne pensera plus subjectivement ; la qualité de sa parole aura tellement transformé sa personne que sa vie mentale ne pourra plus désormais refléter ce qu’il avait déjà perçu sous l’autorité du voile de la vérité.

La pensée humaine, sa source, ses lois, demeurent un grand mystère pour l’humanité. L’évolution de la conscience et de la pensée vont de pair et l’homme découvrira que la pensée subjective ne tire pas son origine de lui : elle procède d’un phénomène universel de communication qui englobe la totalité de l’être, bien au-delà de sa conscience psychologique, où le moi a l’impression d’être libre dans le mental alors qu’il vit une vie mentale très programmée, plus ou moins infectée par les forces psychiques astrales qu’il ignore. Pour comprendre la pensée, il devra y arriver par les voies psychiques, occultes et mentales. La psychologie moderne est un à-côté de la science de la pensée. Elle est incapable d’en comprendre la source, la science ou la puissance. L’homme découvrira que la pensée est un facteur de vie qui dépasse les activités purement physico-chimiques du cerveau matériel, et qu’elle est directement reliée à des activités intelligentes qui émanent d’autres plans de la réalité multidimensionnelle, dont la parapsychologie commence à faire état sans en comprendre les aspects les plus profonds et les plus occultes.

La pensée n’est pas le produit de l’activité cérébrale ; elle passe par le cerveau et donne l’impression du libre-arbitre. Mais ce dernier ne fait que correspondre aux lois mentales de la pensée collective, de sorte qu’il ne représente en lui-même aucune liberté réelle chez l’homme involutif. L’homme deviendra libre dans le mental lorsqu’il aura éliminé de sa conscience subjective les éléments astraux de sa pensée, secrètement actifs derrière le voile égoïque du mental inférieur. Ainsi, il aura accès à un mental libre et supérieur, jamais plus prisonnier des forces mentales involutives caractéristiques de sa conscience subjective et programmée. La pensée de l’homme ancien ne fait pas partie de la conscience réelle de l’homme mais de sa conscience planétaire et expérimentale. L’être dépassera ce stade de l’évolution lorsqu’il aura compris les lois de l’esprit, cette énergie mentale présente derrière la forme-pensée utilisée pour le faire évoluer.

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La pensée humaine sera étudiée à partir de nouvelles données qui mettront à jour les secrets de la conscience. Tant qu’il sera fermé à ces secrets, l’homme demeurera absolument ignorant de la nature de sa conscience et sa vie continuera à être vide, sans fondement réel. L’évolution de la conscience supramentale ouvrira une nouvelle avenue vers la compréhension des mécanismes psychiques, elle permettra enfin de reconnaître que la pensée est un phénomène universel coloré par les forces psychiques inférieures dont l’être n’est nullement conscient. Cette compréhension renouvellera complètement la psychologie, qui cherche aujourd’hui à comprendre le phénomène de la pensée sans y avoir accès, à cause des limitations psychologiques de l’ego face à la réalité supérieure du plan mental de l’homme. Les mécanismes de fond de la pensée humaine seront découverts et l’aliénation mentale disparaîtra sur terre. C’est par l’incompréhension de la pensée que la maladie mentale s’empare de l’homme. L’esprit de l’homme ne devient jamais malade ; son mental infirme est l’objet d’attaques incessantes de l’astral, à travers la mémoire et les fantasmes soutenus par celle-ci. La psychologie doit découvrir les lois de l’abîme avant de pouvoir prétendre à la science du mental. Le cerveau humain est un appareil radio qui fonctionne de façon identique à sa contrepartie matérielle, avec cette différence que l’homme n’est pas conscient de la source de la pensée. Il croit encore, par ignorance, que la radio produit elle- même ses propres ondes.

L’évolution de la conscience supramentale établira la mesure de la pensée et définira ses paramètres obscurs. La pensée sera dévoilée dans ses moindres secrets, car le mental nouveau de l’homme pourra aller au-delà du mémoriel, afin de faire surgir du monde mental involutif les éléments cachés à l’humanité depuis le début de la philosophie de l’être. L’inconscience fait de la pensée une forme de conscience, alors que ce sont la pensée et sa qualité qui déterminent la nature de la conscience. Sans une qualité supérieure, c’est-à-dire sans une objectivité totale, la pensée ne peut servir l’homme, car elle est le produit d’une programmation subtile émanant des éthers de la conscience planétaire que nous nommons, pour fin d’identification, l’astral.

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L’astral est très puissant dans le monde. La totalité de la pensée de l’humanité est sous le contrôle de ces forces astrales, elles dominent réellement la conscience de l’homme, qui en serait effrayé s’il en était le moindrement conscient. Voilà pourquoi, d’ailleurs, le mensonge cosmique fera partie de la programmation de la pensée humaine tant et aussi longtemps que l’être humain n’aura pas pris conscience de son double, c’est-à-dire de la lumière dont il est fait à partir des éthers de la vie au-delà de la mort. Tant que l’homme ne comprendra pas la mort et qu’il n’aura pas réussi à converser avec les entités de ce plan, il lui sera impossible de comprendre le phénomène de la pensée subjective, car sa coloration est directement le produit de l’intervention de ces entités à travers les mécanises astraux de sa mémoire involutive, rattachée à celle de la race.

La pensée humaine termine son cycle de vie à partir du moment où elle pénètre les plans astraux de la conscience, car elle commence alors à mourir et à perdre de sa lumière. Le moindre choc la sépare de sa source, le double, et elle procède selon les lois mécaniques de la conscience vers la matérialisation de sa forme. C’est à ce point qu’elle devient planétaire et risque à long terme d’entraîner l’humanité dans des conflits dont nous ignorons l’étendue et les conséquences. L’homme a grand besoin de comprendre la nature de la pensée, car les temps viendront où la pensée de l’homme sera utilisée contre lui par des forces qu’il aura refusé de reconnaître. La vie est une vague contre laquelle aucune force n’a de pouvoir, ni homme, ni nation, à moins d’en comprendre les mécanismes occultes. La pensée involutive ne pourra plus servir l’humanité encore très longtemps malgré le perfectionnement de sa fonction intellectuelle, car les forces de vies inférieures travaillent contre l’homme en même temps qu’elles veulent bien lui donner l’impression qu’elles font partie de sa vie. La vie de l’homme reste à conquérir et celle de l’humanité à bâtir. Les forces de la pensée humaine se mettront à l’œuvre pour démontrer le pouvoir de cette force sur la matière, dont l’homme n’a encore qu’un faible souvenir. Lorsque ce temps sera venu, d’autres forces intégrées à la conscience de l’homme surgiront de l’abîme et viendront affronter la science. Ce sera le début d’un âge nouveau où l’homme intégral prendra sa juste place dans la vie de la terre.

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La science découvrira que la pensée fait partie d’un mode de communication universelle intercepté sur une fréquence suffisamment basse pour donner à l’être l’impression d’une vie mentale indépendante des plans de vie au-delà de la matière et du temps. Cette découverte représentera pour l’homme le plus haut niveau de savoir psychologique jamais atteint sur cette planète, car la pensée, une fois libérée de son fardeau mémoriel, deviendra un grand pouvoir d’introspection et d’explication du phénomène de la vie, qui fera de la pensée créative une nouvelle force sur terre. Le temps des anciens sera relégué au musée de l’histoire et l’homme commencera à comprendre l’infinité. Une fois sa pensée libérée, l’homme prendra conscience de pouvoirs en lui qui, par le passé, furent sous l’emprise des forces lunaires et le conduisirent à l’abandon de lui-même. La révolution qu’entraînera la naissance de la pensée supramentale n’aura d’égale, dans les annales de l’humanité, que ce qui actuellement existe sur d’autres planètes non déchues, c’est-à-dire non affectées par la rupture du lien universel, occasionnée par la chute de la pensée libre et créative. Les éthers de vie se sont séparés et l’homme n’a pu conserver l’hégémonie de son héritage naturel, celui de commander à la matière et aux royaumes qui sous-tendent sa propre évolution.

L’évolution de la conscience humaine établira un ordre progressif d’interdépendance des royaumes invisibles avec le plan matériel et ses royaumes planétaires. Mais ce temps ne viendra que lorsque la Régence planétaire sera établie cosmiquement sur le globe, c’est-à- dire lorsque l’homme intégral aura accès librement et à volonté à l’éther de la terre. C’est à partir de l’éther de la terre que le pouvoir de la nouvelle lumière sera exercé sur le globe, et que l’homme nouveau remettra de l’ordre dans le désordre créé par les forces involutives qui ont façonné l’homme ancien afin de le garder prisonnier de la souffrance existentielle. La nouvelle conscience de l’homme l’initiera aux mystères profonds de l’âme. Il connaîtra l’âme comme il a connu la matière, et les forces de l’esprit traverseront son mental dans un mouvement instantané. Ainsi la nouvelle conscience de l’homme ne pourra plus reculer devant le destin de l’être intégral.

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La fatalité de l’inconscience involutive sera remplacée par la lucidité et la volonté de dominer les forces de vie, ces forces psychiques de la conscience qui ne se sont jamais révélées sous le contrôle absolu de l’homme. La pensée humaine de la prochaine époque convertira l’homme en un surhomme, un être surdoué, pouvant à volonté sortir de son enveloppe charnelle et se manifester à distance. C’est à partir de ce temps que les hommes entendront parler de choses hors de l’expérience involutive, qui transformeront la conscience des nations et constitueront, dans un même temps, la preuve irréfutable que le temps de l’homme nouveau est arrivé. Parfaitement conscientisé, l’être de la lumière fondra sa destinée avec celle de ces êtres qui seront, tels que lui, parvenus à la seconde vision, celle qui donnera à l’homme de la nouvelle époque le pouvoir sur les forces inférieures des royaumes invisibles. L’élévation du taux vibratoire du mental humain va non seulement libérer l’homme des forces involutives, mais aussi lui assurer un passage dans une autre dimension de temps et d’espace. Cet accès mettra fin à l’absurdité de la mort astrale, retour cyclique à ces plans de vie qui ont constitué pour l’humanité ancienne la suprême valeur de la vie après la mort. L’homme nouveau fera partie d’une nouvelle conscience et d’une nouvelle volonté sur terre. Les forces de l’involution seront forcées de lui obéir, car la lumière viendra par le corps mental de l’homme nouveau. La pensée dépasse l’entendement de l’être involutif, et elle doit être soumise à la volonté de l’homme pour que ce dernier un jour comprenne la différence entre l’éther de la vie et l’astral de la mort. L’homme sur terre est un être vivant qui ne dispose d’aucune faculté réelle, il est absolument conditionné par des formes-pensées qui naissent dans son mental à l’insu de son intelligence créative. Il n’est pas surprenant que la conscience humaine soit pour l’homme un mystère et qu’il soit forcé de s’y résigner, car la résignation caractérise bien la vie inconsciente et planétaire.

La prochaine époque éveillera l’homme au mystère de sa pensée. Elle créera en lui une prise de conscience que l’involution fut incapable de faire à cause du pouvoir de la pensée spiritualisée sur le mental humain. La pensée intellectuelle fera place à une pensée créative et l’homme verra que le monde mental se manifestera à travers sa pensée, selon ses propres illusions.

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La forme-pensée est une énergie qui galvanise l’intelligence. Cette énergie est libre ou non libre, selon la liberté ou la non liberté du mental. L’involution a conditionné l’homme à penser d’après les formes de sa civilisation, alors que l’évolution la préparera à devenir maître de lui-même à tous les niveaux de son existence, autant mental que physique. L’homme découvrira qu’il est esclave de sa pensée et que son mental est affecté de cette condition jusque sur le plan de la conscience égoïque, cette conscience qui n’a aucune science d’elle-même. Autant l’homme peut apparaître intelligent, autant il peut devenir stupide sans le voir, car la stupidité, pour être vue, doit être avouée, alors que pour l’avouer, on doit la lui faire voir d’abord. Mais l’homme ancien ne veut pas voir ce que peut lui montrer l’homme ancien, car les deux font partie de la même stupidité ; donc, il sera forcé de subir le choc vibratoire de la parole de l’homme nouveau pour s’éveiller à sa réalité. C’est alors que l’homme commencera à reconnaître que ses pensées ne sont pas créatives, mais dégénératives à long terme, et que sa seule voie vers la liberté de l’être restera fermée tant qu’il n’aura pas vécu le choc de la science créative créée par la parole de l’homme conscientisé.

La pensée humaine conditionne l’être alors qu’elle devrait le libérer. Mais elle est impuissante, car l’être n’a pas encore résolu de se rendre libre malgré tous les obstacles astraux de sa vie planétaire. C’est dans ce sens que beaucoup seront appelés, mais qu’un faible nombre réussira à faire descendre les forces de vie sur terre, afin de les mater une fois pour toutes. Les autres demeureront des pauvres, car la pauvreté en esprit sert les forces de la domination. Et tant que ces pauvres n’auront pas suffisamment souffert de leur stupidité, les hommes demeureront des hommes, des esclaves de l’homme inconscient et des forces qui l’habitent.L’avenir de l’homme ne fait pas partie de l’avenir de l’humanité, car l’humanité ne représente que la race humaine, alors que l’homme réel fait partie de la lumière et que son rayon d’action sur le plan matériel dépasse la dimension purement physique de sa sphère planétaire. La pensée involutive sert les forces de l’astral sans que l’homme ne s’en rende compte ; ni la science ni la spiritualité ne le protégeront de ces forces, car elles dominent toutes les sphères de la vie mentale inconsciente.

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C’est par le pouvoir de dépasser les éléments émotifs qui le lient à de telles pensées que l’homme réussira à mettre un frein à son empoisonnement. Mais ce travail ne pourra se faire que sur une base personnelle, car la conscience de l’homme ne fait pas encore partie de la conscience de la race. Elle fait partie de la descente de l’esprit dans la matière, du feu cosmique, de l’intelligence pure et intégrale.

L’homme nouveau ne vivra aucunement des opinions de sa civilisation ; ce qu’il saura, il le saura pour lui-même et par lui-même, et les forces mentales de sa culture seront impuissantes contre lui. Si le respect des opinions sera ferme, l’intérêt dans ces opinions sera nul, car son mental le prédisposera à un niveau de perception extrasensorielle directement relié à l’activité créative de son cerveau éthérique, relié à sa charnière occulte, cette dimension du mental humain qui fut de tout temps bloquée par les fores astrales de l’involution. Ce n’est pas la pensée réflective qui fera mouvoir l’homme nouveau, mais la pensée créative, qui n’a rien à voir avec le concept de créativité mécanisée que connaît l’homme moderne. La créativité de la pensée supramentale sera directement reliée à la destinée de l’homme lui-même et de sa pensée. Il pourra reconnaître et connaître son avenir ou celui de l’humanité en général. Les forces de vie seront de son côté, enlignées avec lui afin que le phénomène humain fasse partie enfin du phénomène cosmique de l’homme, phénomène qui représente la finalité de l’évolution terrestre. Tout le reste ne constitue que le lent mouvement de cette destinée de l’homme avec lui-même et les forces de lumière qui lui correspondent sur les plans invisibles de la vie galactique.

Inutile de croire que l’homme, en réalité et en essence, est un simple penseur. Il est en fait un créateur de formes-pensées dans la mesure où sa pensée a perdu sa subjectivité pour donner place à la raison objective, cette force intégrale du mental libre de toute mémoire servant à diminuer sa puissance d’être réel. On a fait de l’homme un être évolutionniste alors que son évolution n’est même pas encore commencée. Ses principes inférieurs ont suivi la courbe évolutionniste, mais son principe moteur universel ne s’installera en lui qu’avec la fusion de l’être mortel et de l’être lumière, son double.

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On reconnaîtra dans la prochaine époque que le double est essentiellement la dépersonnalisation psychique de l’énergie de la pensée, et qu’il représente sur les plans subtils l’homme cosmique, l’être sans forme matérielle et sans mémoire planétaire. Lorsque cette reconnaissance sera faite, la science de l’homme deviendra évidente et le pouvoir de ce dernier s’en suivra; la lumière, une fois dépersonnalisée psychiquement, rendra l’homme libre dans la pensée et capable de la commander afin qu’elle serve les forces universelles en lui, qui font partie de lui et émanent de sa conscience unifiée.

L’homme inconscient est un robot dans la vie, car celle-ci l’englobe à tous les niveaux. Il ne s’arrête pour prendre mesure d’elle que lorsqu’elle le frappe. L’homme nouveau, par contre, fera plier la vie à sa volonté, car l’existence est hors de la vie et doit être amenée sous son contrôle. Alors il pourra vivre et comprendre les grandes forces qui travaillent à fusionner avec son être mortel afin d’élever sa conscience, en vie et en permanence. L’homme est un Christ, un seigneur, un créateur, et non une créature, un croyant, un esclave. Mais sa pensée est sans puissance aucune, car il a donné aux autres le pouvoir sur son mental ; il a donné aux autres la clef de sa propre destinée ; il a permis aux autres de lui définir en termes obscurantistes ce qu’est la vie, alors que la vie n’existe pas encore sur terre dans sa forme réelle, habitable par l’esprit libéré de l’homme planétaire. L’homme est esprit, mais l’âme a fait de lui un pion au service des légions qui dominent les sphères obscures et lunaires de l’astral. Les sciences occultes ont abordé ceci, mais sans comprendre la nature du mensonge cosmique qui sous-tend toute intervention de l’homme dans le secret des secrets. Voilà pourquoi elles sont devenues, ces sciences, une nouvelle source d’esclavage pour l’homme, et que les derniers pas de l’homme involutif vers la conscience supérieure devront se faire dans cette direction, avant que ses yeux ne s’ouvrent et ne reconnaissent que même les maîtres spirituels de la terre ont été emprisonnés dans leur mysticisme aveugle et aveuglant. La nouvelle terre déchirera les mystères, et l’homme intégral se fera grand-prêtre devant les dominations.

L’assaut astral contre la pensée humaine sera la première chose que reconnaîtra l’homme nouveau et, même lorsqu’il s’en croira libre, l’activité de ce plan continuera de façon plus subtile contre lui. Sa sécurité ne sera jamais dans l’impression d’être libre, maître de lui-même. Sa sécurité absolue ne se manifestera que sur le pouvoir éthérique de sa conscience nouvelle sur les royaumes de la terre.

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L’esprit de l’homme n’est pas une âme : il est un feu. L’esprit de l’homme n’est pas une mémoire : il est créateur de formes nouvelles et vivantes. L’esprit de l’homme, c’est le pouvoir de la lumière sur le plan matériel, afin que l’homme se libère de l’emprise des forces involutives et ne retourne jamais plus à la mort astrale. Ceci est su sur les plans parce que l’homme le sait. Ceci est reconnu sur les plans parce que l’homme intégral l’établit. Ceci fait partie des nouveaux principes de vie mentale de l’homme nouveau sur terre, et rien ne peut éteindre ou effacer ce qui est né de la fusion du mental et de la lumière.

La mort ne peut rien contre l’homme intégral, car l’intégralité de sa conscience fait partie du lien universel. Les sphères astrales reconnaissent ceci, et voient que le temps vient où l’homme de la nouvelle époque maîtrisera la mort. Mais l’accès à l’intégralité ne viendra que dans la mesure ou l’homme réalisera le mensonge cosmique caché derrière les voiles de sa pensée subjective ou de ses communications avec les plans qu’il n’a pas encore amenés sous son contrôle. L’homme ne peut contrôler les plans qu’à partir de son mental supérieur, aspect équivalent à la dimension psychique de sa conscience nouvelle. Ce plan représente la conscience ascendante de l’homme, donc le point d’énergie mentale nécessaire à la libération de son esprit du monde de la mort ou de ses influences. L’esprit de l’homme est lumière, mais il est retardé dans sa fusion par la mémoire subjective de l’ego ; celle-ci met en cause l’évolution du mental supérieur et force l’homme à vivre une pensée qui l’assujettit à la vie et ses forces, au lieu de l’en affranchir et lui donner le pouvoir sur elles. L’homme découvrira le pouvoir créatif de la pensée libre lorsque sa conscience inférieure aura été allégée de formes-pensées qui, par le passé, avaient sécurisé son ego dans le cadre de sa culture, ou en relation avec la mémoire de sa race. Tant qu’il ne sera pas libéré du connu, il ne pourra voir le vrai visage du mental, et sa vie continuera en une suite d’expériences hors de son contrôle. Les lois de la vie coïncident avec les lois de la pensée. L’homme vit sa vie en fonction de la nature de sa pensée.

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La pensée humaine ne correspond pas à la nature réelle de l’homme, mais à celle de l’être dont la conscience varie constamment entre l’astral et la terre. C’est une pensée constamment déformée ou déformable, qui n’a de substance que dans la forme et non dans la force. Elle est dominée et dominable, sans fonction créative véritable puisque la loi de la conséquence ne fait pas partie de sa constitution interne ou de son intelligence intérieure. Les lois de probabilités l’invitent constamment à la déformation, alors que la destinée des nations et des hommes la confronte sans fin à un cyclisme qui remet en cause la fondation même de sa réalité. Voilà ce que nous appelons le progrès. Dans le fond, le progrès indique que la pensée n’a aucune puissance et aucune permanence. Elle ne fait que reconnaître les hauts niveaux de sa manifestation ancienne, que nous déclarons intellectuellement valides. Mais l’intellect fait partie de l’élément inférieur de la pensée ou du mental. Ce n’est pas l’intellect qui gouverne les forces de vie, mais la pensée pure, l’intelligence créative. Tant que cette intelligence ne fusionnera pas avec l’homme, ce dernier n’aura aucun pouvoir sur ses royaumes, sur sa vie ou sur celle des nations.