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L’esclavage de l’esprit

 

L’esprit de l’homme fut détourné de sa courbe évolutive par les forces astrales de la terre. Lié à la mémoire de l’humanité, il a été tellement saturé pendant des millénaires, qu’il a perdu graduellement la faculté de savoir en communicant mentalement avec son double. Le plan inférieur de l’homme moderne est sursaturé d’informations de toutes sortes qui ne relèvent pas de sa conscience personnelle mais d’une conscience collective totalement sous le contrôle des forces de la mort. Cette situation est devenue très dangereuse pour l’humanité, car celle-ci deviendra l’esclave de cette énergie et ne pourra, au cours de la prochaine époque, prendre les décisions nécessaires afin d’empêcher la destruction d’une partie de ses composantes.

L’esprit de l’homme inconscient est en voie de perdre sa lumière, support essentiel à l’évolution naturelle de sa société. Les décennies à venir témoigneront d’une très grande aberration de la conscience, et les peuples de la terre en seront tous touchés, de l’est à l’ouest, du nord au sud. L’esprit est une énergie créative participant d’une autre dimension de l’homme; elle ne peut indéfiniment être retardée dans son évolution, car les forces cosmiques reviennent vers la terre et cette dernière doit être prête à les recevoir, à les reconnaître et à travailler avec elles. Le plus grand problème de l’humanité sera perçu dans son matérialisme abrutissant, qui servira d’écran à la manifestation de forces anti-homme tellement considérables que les gouvernements seront eux-mêmes impuissants face à elles, car elles n’opéreront pas selon les principes reconnus de la confrontation.

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L’homme nouveau apparaît déjà sur terre, et sa conscience est en voie d’évolution plus ou moins rapide, selon les êtres marqués par cette conscience nouvelle de la vie. L’esprit de l’homme nouveau fera éclater le vieil esprit de l’homme ancien, car la nouvelle énergie de la conscience supérieure ne voudra supporter aucune mémoire du passé involutif. À partir de cette diminution radicale de l’ancienne mémoire, le nouvel esprit de la race se fixera dans la conscience pour donner naissance à une population initiée, qui saura se protéger des événements futurs que l’humanité devra souffrir afin qu’une ère nouvelle naisse sur le globe.

Tant que l’esprit de l’homme fut prisonnier de la mémoire de l’humanité, il lui fut impossible de reconnaître les dimensions de sa conscience et de parvenir à la compréhension de son lien étroit avec le double. Voilà qui transformera l’homme et lui donnera accès à la sécurité planétaire, lors des événements cosmiques qui frapperont la terre à la fin du cycle.

La fin de la civilisation moderne amènera ce que l’homme a toujours redouté. Mais dans un même temps, cette fin du cycle sera, pour un certain nombre, le début d’une nouvelle époque très attendue. L’évolution de la conscience humaine libérera l’esprit de l’homme nouveau, et c’est de cette force en lui qu’il bénéficiera lorsque s’abattront sur terre les forces de la mort.

La mort doit traverser la conscience de l’homme, car ce dernier est lié à elle à travers la mémoire subjective de son moi, et ce canal servira de lien entre la destruction et la nécessité de son principe. L’homme involutif a été si longtemps esclave de son esprit que la totalité des mémoires de la fin du cycle sera utilisée contre lui, afin que se brise le sceau de la mort et de son pouvoir sur terre, véhiculé sous les auspices de la civilisation moderne. La civilisation humaine dans son mode involutif et matériel, fut tellement importante pour l’homme que son esprit en est devenu prisonnier.

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Cette condition involutive détruira les colonnes du temple moderne. L’esprit n’est pas une force pouvant être sans fin maintenue prisonnière ; le temps approche où celle-ci se manifestera, et c’est à ce moment de l’histoire humaine que les chaînes de la mort se resserreront contre le corps de l’humanité.

Par le passé, les hautes forces de l’astral, que l’homme appelle les forces spirituelles, ont servi à lui donner, sous une multitude de formes et de principes, un cadre pour contenir sa bestialité. Le temps arrive où même ces forces auront été épuisées, car les puissances occultes de l’esprit en captivité, ces forces inférieures de l’astral ou de la mort, auront préséance sur la morale humaine à cause de l’imperfection de la connaissance et de l’impuissance créative de la volonté politique des nations. Aujourd’hui, comme hier, le pouvoir politique des nations est à la mesure de l’impuissance de l’homme ; dans un avenir prochain, le pouvoir de l’homme sera la mesure de la puissance créative des nations. Mais ce jour ne viendra que lorsque l’homme nouveau aura pris conscience de sa lumière, et de ces grandes forces dont le règne s’étendra sur la terre entière au cours de l’évolution.

Pour bien comprendre l’homme, il faut comprendre l’esprit et ses lois. Tant que l’homme involutif fut soumis aux lois de la mort, l’esprit fut impuissant à pénétrer dans son mental pour en ouvrir les limites psychiques et psychologiques, et l’homme involutif dut vivre en fonction de sa dépendance totale à l’évolution de la société. Cette condition de vie changera quand le double et l’homme lui-même seront réunifiés dans un champ de force dont la nature ne sera apparente qu’à ce dernier. Cette fusion avec une nouvelle énergie permettra à l’esprit de l’homme de se libérer des chaînes de la mort, et l’homme ne vivra plus selon les dictées de sa mémoire collective et des conditions de la vie planétaire actuelle. Tant que l’esprit demeurait sans communication avec le mortel, il lui était impossible de descendre sur le plan matériel, car ce dernier est sous le contrôle des forces de l’astral. L’homme était empêché de savoir ces choses par crainte de l’inconnu. À partir du jour où une conscience supérieure en fusion pourra l’instruire des lois de la mort, l’homme commencera à vivre en étroite relation avec son double. Un nombre grandissant d’êtres pourront à volonté utiliser la vision éthérique afin de voir et de rencontrer leur double, pour ainsi pénétrer mentalement dans ce plan nouveau de la vie, à partir duquel la nouvelle science sera donnée à l’humanité.

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L’éther est au double, à l’esprit, ce que la mort, ou l’astral, est à l’âme, à la mémoire. Les anciens avaient cru que le secret de la vie résidait dans le plan de la mort, l’astral, alors que cette illusion avait été créée de toutes pièces par l’astral, pour former l’homme à retourner vers la mort à travers l’englobement de sa pensée spiritualisée. Cette conspiration contre l’homme l’a forcé à ne pas contester les doctrines de la vie après la mort, d’où sont issues les plus grandes pensées spirituelles de l’humanité. Ce mensonge cosmique a été à la source même de l’impuissance de l’homme, et l’a mené graduellement vers la totale atrophie de sa volonté sur ces forces occultes de la vie, qui traversent sa conscience par le biais de la pensée subjective totalement dominée par l’émotivité.

L’homme nouveau renversera cette condition psychologique du moi vis-à-vis de la connaissance intérieure des choses ; il ouvrira grande la porte de l’éther que seuls quelques initiés ont franchi par le passé sans en révéler la science, car l’homme n’était pas prêt à entendre ce qui ne se comprend pas.

La conscience nouvelle révélera à l’homme que sa doublure éthérique constitue sa parfaite contrepartie universelle ; sans elle, l’homme n’existerait pas, car sa nature animale serait trop puissante. Celle-ci dérive des forces astrales, de basses vibrations, qui furent rejetées du plan d’évolution de l’homme au début de sa descente dans le matière, alors qu’il avait encore accès à la communication avec les mondes de la lumière et de l’éther. Lorsque ces circuits furent fermés à l’homme, il dut vivre en fonction de ses principes inférieurs pour la propagation de la race. Mais il perdit malgré lui la mémoire de ses origines, pour ne pas être troublé par la qualité difficile de sa vie, durant la longue et ardue période d’évolution régressive nécessaire au développement de l’ego ; celui-ci a été appelé plus tard à reconnaître sa vraie nature, au-delà des aspects purement matériels de sa vie biologique.

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À cause de cette coupure lointaine, l’homme a dû vivre en parallèle avec les activités de son double, mais sans jamais pouvoir communiquer avec lui de façon intelligente. Sa longue involution témoigne d’une intelligence très primitive, toujours reliée aux forces de sa nature animale, de plus en plus raffinée selon les mœurs qu’il épousa au cours des siècles sans jamais perdre sa sanguinité foncière. L’involution fut une période où l’homme a évolué sous l’emprise de la mémoire, et sous la poussée de sa conscience extracorporelle, celle du double. Ce n’est qu’à la fin du vingtième siècle que les circuits entre le double et l’homme ont été parfaitement réouverts à l’intelligence de l’ego, et qu’une science nouvelle put lui être transmise sans conditionnement astral.

L’homme nouveau sera le premier à reconnaître l’essence de l’intelligence créative en lui et à perdre connaissance du pouvoir de la mémoire sur sa conscience personnalisée. Cette réalisation transformera sa vie, et lui donnera accès à une dimension du savoir que les anciens croyaient ne pouvoir exister dans sa totalité que sur le plan de la mort. Une fois le double libérer du fardeau de la mémoire subjective, la connaissance de l’homme nouveau n’aura plus de bornes ; elle sera nourrie de sa relation fondamentale avec son principe premier, libre de la mort. Cela donnera naissance à une race mentale dont la supraconscience fera pâlir la conscience involutive, quel que soit le niveau de perfectionnement qu’elle avait cru atteindre.

L’esprit de l’homme involutif a été maintenu prisonnier de l’involution alors que l’homme inférieur vécut des millénaires à s’interroger sur les origines de la vie et de l’univers. Au cours de ces longues périodes d’ignorance et d’espoir, le double ne put que surveiller l’évolution de son véhicule, à partir de plans trop élevés pour la conscience humaine. L’esprit de l’homme fut maintenu à l’écart de sa conscience par des forces puissantes, qui utilisaient la mémoire humaine pour retarder la science de la vie sur terre. L’involution traita l’homme comme un animal intelligent, alors que l’évolution lui redonnera son intelligence réelle.

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L’homme nouveau découvrira que son double est l’être lumière le plus près de lui, dans l’univers de la vie, et que nul ne peut le remplacer, car son essence est la lumière de l’homme. Les sciences ésotériques avancées devront prendre conscience que l’évolution de l’homme est étroitement liée à la fusion du double avec le mortel, et que les communications entre l’homme et le plan de la mort ne peuvent que retarder son évolution, puisque ce plan fait partie de l’involution. La spiritualité de l’homme inconscient, même sensible, a toujours servi l’involution, et ce dernier le réalisera malgré l’opposition soutenue qu’il rencontrera lorsqu’il fera se rompre ce grand voile couvrant sa vision de la vie. L’évolution future de l’homme demandera une grande force intérieure pour que celui-ci se libère des millénaires de conditionnement qui pèsent sur sa conscience subjective. Les forces spirituelles ont dominé l’involution depuis que l’homme a été séparé de son contact avec le double, au début du cycle adamique.

La communication avec le double est la clé essentielle à toute évolution future de l’homme sur terre. Cette loi deviendra incontestable à mesure que de plus amples connaissances seront dévoilées, qui permettront la compréhension des mécanismes involutifs et leur pouvoir sur la conscience humaine aveuglée par le mensonge cosmique.

L’homme nouveau déchirera les voiles de la conscience planétaire. Il découvrira que sa relation avec l’univers ne se fait pas à partir du plan spirituel mais du plan éthérique de sa conscience mentale supérieure. Il comprendra combien son esprit fut l’esclave des forces intérieures qu’il ne pouvait dépasser à cause de sa profonde ignorance des lois de la pensée. Le mental humain n’est pas ce que l’homme croit. La pensée subjective de l’ego n’est pas libre dans son mouvement tel que l’être s’entête à le croire. La déchirure du voile de la conscience humaine affectera l’homme dans sa fondation et le propulsera au-delà de l’imaginaire spirituel ou rationnel de l’involution. L’esprit fut esclave de forces qu’il ne put jamais utiliser à son avantage car elles étaient plus puissantes que sa volonté et plus subtiles dans leur manipulation que son intelligence endormie. Au cours de l’involution, ces forces dominèrent sa vie malgré lui et ont pris le contrôle total de sa destinée, au-delà de ce qu’il aurait pu imaginer.

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L’âme humaine n’est pas pure en esprit. Elle est alourdie par la mémoire dans sa matière et dans son énergie. Loin d’être un aspect parfait de la conscience, elle ne représente qu’une facette de la nature de l’homme réel. Comme l’esprit est esclave des forces de l’âme, il ne peut manifester la totalité de sa lumière. Les voiles de l’âme sont trop grands et l’être ne peut vivre parfaitement son intelligence créative. Il vit par rapport à des poussées de l’âme, qui le manipulent à volonté et qu’il entretient par ignorance des lois du mental. L’esclavage de l’esprit chez l’homme est tellement avancé que sa conscience est impuissante à réaliser que la matière est la porte d’entrée vers les plans éthériques. Sa conscience de la matière est inversement réelle à ce qu’elle devrait être, car l’esprit a été proscrit de la conscience humaine au cours de l’involution. Cette rupture a tourné l’homme vers la matière. Une fois matérialisée, l’âme est devenue prisonnière de ses sens, et l’esprit impuissant, incapable de réouvrir les portes de l’éther. À partir du moment où l’homme a perdu sa capacité de vibrer pleinement à son esprit, il fut réduit à subir la présence des forces de l’âme et perdit sa conscience cosmique.

L’homme reprendra le contrôle de sa destinée mais il devra s’élever psychologiquement et psychiquement au-delà du plan mental qu’il a supporté si longtemps. Il reprendra conscience de sa conscience, ce qui le mènera inexorablement vers l’éther de la matière. Là il découvrira les origines de la vie et sa science transformera le visage de la terre.

Dans la réalité profonde, l’être humain est un être hydrogéné : il est construit de substances d’une telle affinité avec la lumière que les ondes mêmes de ces substances ont le pouvoir de le garder en vie au-delà du plan matériel. La découverte de ces substances ne se fera que dans le mesure où il pourra altérer les substances inférieures de sa conscience astralisée par l’énergie de l’âme. Ces substances animiques composées ultimement de forces mentales et émotives subjectives devront être transmutées ; il se dégagera de son champ de force universel les principes de vie qui constituent la fondation même de son être cosmique.

L’esprit de l’homme est issu de forces dont la nature même engendre la vie à tous les niveaux de l’organisation cosmique des sphères. L’évolution établira un rapport avec les aspects cosmiques et spirites de ces forces. L’esprit humain sera parfaitement libéré des influences subjectives et colorées de sa conscience astralisée.

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L’esprit est cosmique alors que l’âme ne représente que les aspects planétaires de l’évolution de la conscience. L’homme nouveau intégrera ces données et son savoir altérera sa façon de composer avec l’énergie de ces plans. L’énergie mentale de la conscience humaine est la plus raffinée et la plus puissante qu’il soit. Elle a le pouvoir d’agir et de faire obéir les royaumes qui lui sont inférieurs. Mais tant que l’esprit ne sera pas libéré, et capable d’agir au- delà des influences planétaires, l’homme demeurera un homme assujetti et subjectif, sans pouvoir aucun sur son évolution personnelle. Autant ses forces de vie sont grandes et puissantes, autant elles peuvent être réduites à la nullité créative lorsqu’il vit par rapport à des aspects non fixés dans sa lumière, son énergie individualisée. La lumière de l’homme est l’intelligence manifeste de son esprit au-delà des conditions inférieures de sa conscience planétaire. Ses forces intérieures doivent croître constamment, jusqu’à ce qu’il sente en lui la présence de son intelligence et sa certitude objective. Alors seulement, la souffrance deviendra impossible, car les forces mentales supérieures de la conscience neutraliseront les forces inférieures qui l’engendrent. Pour que la souffrance cesse sur le plan matériel, l’homme devra unir ce qu’il est avec ce qu’il sait. Une telle unité de conscience, par contre, ne sera possible que dans la mesure où ce qu’il saura viendra de lui en tant qu’être et non d’une autre source. Il sera en sécurité dans le mental de sa conscience quand il aura réalisé l’unité de ce qu’ il sait avec les forces psychiques et intérieures de sa conscience perfectionnée, parfaitement unifiée à la lumière et libérée des forces karmiques de l’âme. L’homme ne peut vivre de mémoire subjective et vivre du lien parfait entre l’esprit et la vie planétaire.

L’homme nouveau apportera beaucoup à la nouvelle civilisation en déchirant les voiles de l’involution. Cette activité regénératrice de sa conscience créative sera due à l’unité de son esprit et de sa conscience mentale. Il ne vivra plus sa conscience par rapport aux influences multiples qui la diminuaient, et cette nouvelle disposition fera de lui un être mentalement différent des races involutives. Par contre, cette nouvelle liberté aura son prix, qui sera à la mesure de sa capacité de se libérer des influences de sa race.

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L’esprit de l’homme est constamment ombragé par la puissante réflection de son mental, créée par les pensées subjectives de sa conscience expérimentale. Plus il évoluera au- delà de la forme de pensée involutive, plus il découvrira comment et pourquoi il a perdu le contrôle de ses forces intérieures, qui coïncideront avec les besoins de la prochaine civilisation. Ceux-ci se feront sentir lorsque l’homme aura découvert que le niveau mental de la terre est inférieur à celui de la planète Jupiter. La science n’a pas encore bénéficié d’une relation avec d’autres sphères intelligentes. Elle évolue à l’intérieur d’une enveloppe psychique qui la maintient au niveau de la conscience de l’homme actuel. L’être intégral déchirera cette enveloppe et la science actuelle de la terre sera reléguée au plan secondaire. L’imagination humaine ne peut altérer le cours des événements cosmiques qui se trament derrière la façade de la civilisation actuelle et de sa conscience. L’univers est multidimensionnel et les forces psychiques de l’homme font partie de cette multidimensionnalité. Lorsque les besoins pressants de l’humanité auront été satisfaits, le contact avec les plans parallèles grandira et les nations connaîtront une nouvelle courbe d’évolution. Les rapports entre les peuples seront modifiés et les formes d’organisations politiques profondément transformées au profit de l’homme et des races involutives.

L’évolution coïncidera avec l’élévation du taux vibratoire du mental. L’esprit sera dégagé de la masse psychique mondiale qui a créé, au cours de l’involution, un blocage total des circuits universels, faisant de l’homme une proie facile pour les courants instaurés par des attitudes mentales fondées sur les mécanismes psychologiques de défense. Au cours des millénaires, ces mécanismes devinrent de plus en plus sophistiqués, et l’homme moderne a même le pouvoir de mettre sa planète à feu. Son esprit est esclave de forces astrales d’une telle subtilité que l’ego en est totalement inconscient. L’équilibre de l’ego est sensible aux événements dans le monde, qui risquent d’augmenter si l’homme ne prend pas conscience de forces supérieures dans l’ordre systémique. L’homme futur se libérera du pouvoir astral sur sa conscience et assujettira ce qui fut la cause de sa déchéance au cours de l’involution. L’évolution de la terre est liée à l’évolution cosmique, car la terre n’est pas un globe isolé dans l’univers. L’homme réalisera ceci intérieurement avant de se constituer une marge d’énergie suffisante pour échapper à la fin du cycle.

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L’esclavage de l’esprit appartient à l’involution de la terre et son abolition participe de l’évolution personnelle de l’homme nouveau. L’esprit de l’homme doit descendre dans la matière. Il se libérera alors d’une science limitative pour plonger plus profondément dans l’étude de la matière que ce que la science moderne avait cru possible. L’esprit doit pénétrer la matière et la commander. Ceci fait partie des lois de la vie intégrale. Celles-ci sont universelles et l’homme les connaîtra. La vision qu’il a aujourd’hui de la matière est insuffisante pour lui donner accès aux dimensions paranormales auxquelles appartient la vie. L’homme a cru à la vie en tant qu’expérience psychobiologique, alors qu’elle s’étend bien au-delà de ce système de référence, au-delà des barrières psychomatérielles de l’être inconscient.

L’esprit est esclave des forces psychiques qui naissent de la force émotive de la mémoire. Cette condition est responsable du développement de formes-pensées à la mesure de la conscience planétaire et de ses aspects subjectifs. Beaucoup plus qu’un être subjectif, l’homme est un être entier, capable de vision universelle. Tant qu’il n’aura pas développé le corps mental nécessaire pour objectiver sa raison et la faire croître au-delà de ses opinions conditionnées, il sera impuissant à supporter le poids d’une conscience sans frontière. Une telle conscience naît de la relation entre l’esprit et l’ego, qui doit exister chez l’être prêt à entrer en contact avec d’autres dimensions. L’homme ne réalise pas le combat animique qu’il vit au cours de son existence, car celle-ci le situe au niveau de formes d’expériences sur le plan matériel. Tant qu’il demeure préoccupé par la survie, les luttes intestines de sa conscience ne parviennent pas à surgir à la surface avec suffisante clarté pour qu’il reconnaisse de façon objective qu’il n’est pas en contrôle de sa destinée. Le libre-arbitre lui sert de point de référence personnel alors que sa raison même est empreinte d’attitudes mentales inférieures, qui naissent du jeu des forces de l’âme en lutte contre le pouvoir de son esprit. L’esprit chez l’homme ne pourra se manifester chez lui dans son intégralité intelligente que lorsqu’il aura neutralisé dans sa vie mentale cette lutte et ses subtilités. La lutte intérieure de l’homme sur terre fait partie de l’esclavage de son esprit, et tant qu’il demeure esclave des forces de l’âme, l’être ne peut faire coïncider l’esprit avec la forme ou la matière, car celui-ci est loi en lui- même.

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L’homme intégral éliminera de sa vie la lutte qui résulte de la manifestation de ses forces psychiques et mentales. Alors la polarité des forces occultes de la vie humaine sera renversée au profit de l’homme et ce dernier entrera en contact avec des dimensions parallèles de vie où il découvrira l’origine de sa propre conscience. L’homme cessera d’être humain dans le sens traditionnel du terme pour devenir sur- humain, c’est-à-dire libre de ce qui fait de l’homme actuel un être inférieur à lui-même. La conscience supramentale du prochain cycle s’étendra à partir d’un noyau qui fera éventuellement fructifier les apports de l’énergie mentale sur le globe. Ceci s’étendra sur un certain nombre de siècles, qui mèneront à la fin du sixième cycle et au début d’un dernier, où les forces occultes de la terre se manifesteront par la concentration sur le globe d’une population restreinte mais totalement consciente. Par sa nature, cette population invitera les forces psychiques de la terre à se plier à sa volonté, et c’est de ce mouvement dans l’évolution de la conscience que l’humanité intégrale apparaîtra sur le globe, dans la totalité de son pouvoir sur la matière et les principes voilés de la conscience des royaumes.

L’esclavage de l’esprit achève, car le monde de la mort ne peut indéfiniment avoir le contrôle sur l’homme en évolution. Les gouvernements invisibles tentent constamment de contrebalancer la polarité de la conscience humaine en veillant à ce que l’homme ne dépasse pas les limites possibles de sa propre décadence astrale. Lorsque le temps vient où l’homme perd trop d’énergie et que sa conscience n’arrive plus à balancer les forces astrales en lui, les mondes de la lumière sont forcés d’intervenir pour empêcher que l’homme ne détruise ce qui ne lui appartient pas. Mais les forces de la lumière ne peuvent intervenir dans l’évolution de la conscience humaine que lorsque l’homme a passé le seuil de l’autodestruction. À ce moment, il a besoin d’aide et cette aide fait partie des nouvelles forces évolutives qui pénètrent sa conscience et avec lesquelles il doit apprendre à travailler. Cette forme d’intégration de l’énergie coïncide alors avec un processus de fusion qui représente le plus haut niveau de relation entre l’homme et l’invisible.

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Cette relation se poursuit alors jusqu’à ce que l’homme ait appris les lois de la vie mentale supérieure, qui le mènent inexorablement à la conquête des forces de la matière et de ses dimensions psychomatérielles. L’évolution de la conscience supramentale permettra à l’esprit de s’affranchir et de comprendre graduellement les mécanismes qui existent entre lui et la vie. Une fois ces mécanismes compris, l’homme se saura parfaitement et comprendra les autres parfaitement. L’homme ne vivra plus par rapport à l’homme mais par rapport à lui- même. Cette nouvelle conscience sera créative et objective à la fois, car l’homme universalisé ne s’identifiera plus à une fictive personnalité. Son identité sera réelle, c’est-à-dire le produit de la fusion de la lumière avec l’ego ; la conscience parfaitement individualisée universalisera ses liens avec le monde et les hommes en voie d’évolution supérieure.